L'Entreprise portuaire d'Oran (EPO) voit désormais grand. Pour s'en
rendre compte, il suffit de consulter le programme d'investissement
prévisionnel que l'entreprise s'est fixée entre 2009 et 2013.
Pour les quatre prochaines
années, l'EPO envisage en effet d'investir plus de 8,6 milliards de dinars.
Selon un tableau récapitulatif de cet investissement prévisionnel, présenté
lors de la dernière visite au port d'Oran du ministre de l'Industrie et de la
promotion de l'investissement, M. Abdelhamid Temmar, le plus gros de cet
investissement devra aller aux équipements, avec un peu plus de 4 milliards de
dinars pour les équipements de manutention et près de 2 autres milliards pour
les équipements de servitude. L'amélioration des superstructures et des
infrastructures du port nécessiteront pour leurs parts, respectivement, 1,57
milliard de dinars et 836 millions de dinars dans le cadre d'un programme qui
s'étalera de 2009 à 2013. L'analyse du programme d'investissement quadriennal
de l'EPO fait, par ailleurs, ressortir que l'année 2009 reste celle qui
drainera le plus d'investissements avec un coût global estimé à quelque 3,3
milliards de dinars répartis sur les équipements de manutention et de servitude
avec, respectivement, 1,28 et 1,11 milliard de dinars et des superstructures et
infrastructures avec 417 et 526 millions de dinars. Cette tendance soutenue des
investissements devra se poursuivre pour l'année 2010 avec un coût
d'investissement prévisionnel de l'ordre de 3,11 milliards de dinars avant de
tomber à un peu plus d'un milliard de dinars pour 2011 et tourner autour des
550 millions de dinars pour les années 2012 et 2013. Par ailleurs, et pour
baisser la charge sur ses moyens existants et augmenter sa rentabilité, l'EPO a
prévu dans le cadre de son programme d'investissement de l'année en cours,
l'acquisition de deux remorqueurs, huit chariots élévateurs de 10 tonnes,
quatre autres de 28 tonnes et encore quatre de 42 tonnes. Le programme qui
comprend également des tracteurs « RoRo », des tracteurs routiers et des «
cavaliers gerbeurs », est d'ores et déjà budgétisé et approuvé par le conseil
d'administration, en attendant d'être soumis à l'aval du groupement d'intérêt
commun relevant de la SOGEPORT, qui, par souci d'économie, assure des achats
groupés au profit des dix ports commerciaux du pays.