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Depuis que leur association a gelé son activité, les malades atteints du
cancer se sentent «perdus» sans aucun soutien pouvant soulager leur souffrance.
Il s'agit de l'association «El Amel» créée en 1992 qui a dû cesser toute
activité suite à des problèmes liés à la présidence de cette organisation.
Habituée à apporter toute l'aide nécessaire aux personnes atteintes du cancer
en matière d'analyses, de radio, de médicaments, l'association s'est retrouvée
à gérer des problèmes internes qui l'ont éloignée de sa vocation première. Devant
le constat de blocage, la présidente de cette association a gelé l'activité
d'«El Amel» et fermé son bureau dont le siège se trouve au CHUO.
Selon l'ex-présidente de l'association, «la situation est devenue difficile à gérer depuis que le mandat a expiré et qu'il fallait renouveler le bureau. L'association n'a pas pu organiser l'assemblée générale vu que des conflits ont surgi». Depuis le mois de janvier, les malades se sont retrouvés délaissés. Une malade, une femme atteinte du cancer qui est membre de cette association et qui avait l'habitude de recourir à ses services pour les médicaments et différentes analyses, raconte avec amertume ses souffrances et celles de tous les cancéreux adhérents à cette organisation qui ne savent plus à quelle porte frapper depuis que l'association ne les prend plus en charge. «C'était notre seul espoir. Avant, je ne m'inquiétais jamais pour le traitement mais aujourd'hui, je vis le calvaire. D'un côté la lourdeur de la maladie et de l'autre le manque de tout soutien. Notre association n'active plus et nous ne savons pas pourquoi», explique cette femme, fatiguée par la maladie. Quant à l'ex-présidente, elle regrette que pour des faux problèmes ce sont 8.500 malades que compte cette association qui sont pénalisés et livrés à eux-mêmes. «Pour les différents soins des cancéreux, l'association faisait du porte-à-porte pour se procurer les médicaments et faire des analyses et radio chez des laboratoires et cabinets privés qui nous ont beaucoup aidés à titre gratuit. Mais maintenant que ces problèmes ont surgi, rien ne se fait». Evoquant la souffrance des malades, l'ex-présidente d'«El Amel» insiste sur la pénurie de médicaments à laquelle les cancéreux devront souvent faire face. Exemple, le médicament «Semera» coûte 19.000 DA, «Aredia», son prix atteint 50.000 DA. «Impossible d'acheter ces produits pour les personnes démunies», dira la représentante de l'association. |
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