Si le bac représente un casse-tête pour les uns, une angoisse, une inquiétude et même une série de nuits blanches, pour d'autres, cela ne représente ni plus ni moins qu'une « partie de plaisir». A Bir El-Djir, une famille composée de 9 membres, Morsli de son nom, a déjà à son actif une bonne trentaine de «bacs». Trente-deux bacs pour être plus exact.

 Ce sont les cinq filles de cette famille qui prennent plaisir chaque année à « collectionner » les bacs. La plus âgée a 33 ans, et exerce le métier de médecin en mircobiologie. Quant à la cadette, elle est âgée d'à peine 22 ans, et depuis 2005 jusqu'à cette année, elle a déjà obtenu plus de 5 bacs. Par ailleurs, elle compte, elle ainsi que ses soeurs, s'inscrire en qualité de candidate libres, aux épreuves du baccalauréat 2010.

 La question qui se pose alors : comment réussissent-elles à passer chaque année le bac, obtenant des moyennes variant de 11 à 13, tout en exerçant par ailleurs un autre métier ?

«Ce qu'il y a, nous dit la cadette, c'est que pour toute révision au bac, on ne consacre que le week-end précédant les épreuves !».

 De ces cinq filles, deux ont déjà réussi à avoir le bac plus de 7 fois. C'est depuis 1992 que ces prouesses se répètent annuellement, et ont tout l'air de se poursuivre encore bien des années.

 En plus de ce « rendez-vous » du mois de juin, chacune exerce son propre métier et est bien ancrée dans la vie sociale : l'une est médecin, l'autre est tout à la fois avocate et psychologue, la troisième ingénieur en génie maritime, la quatrième est licenciée en gestion marketing ; quant à la plus jeune, elle vient tout juste d'obtenir une licence en biologie, et s'est inscrite sans attendre en science économie. Si on ajoute à cela les deux « bacs » obtenus par leurs deux frères, ainsi que le bac obtenu, dans le temps, par leur père, cela fait... plus de 32 bacs. Quant à la mère, si elle n'a pas eu de bac, cela ne l'empêche pas de travailler dans le paramédical.