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Nécessité oblige et face à la très forte
pression qui s'exerce sur la demande de la pomme de terre, ces dernières
années, et à la montée vertigineuse de son prix sur le marché national, la
culture de ce produit de base, indétronable dans tous les repas et sous tous
les toits, est à l'ordre du jour dans toutes les rencontres.
Le pays doit se suffire à lui-même, voire même dégager des excédents. Ce n'est ni les surfaces agricoles qui manquent, ni l'eau qui fait défaut. Hélas, les bras vigoureux des vrais agriculteurs maraîchers ne font plus partie de notre temps et il a fallu beaucoup de temps pour que l'on s'en aperçoive. La rareté de ce produit sur les étals des marchés a été fort heureusement perçue comme une sonnette d'alarme. Après les excellents rendements en céréaliculture enregistrés au cours de cette saison, c'est dire à combien nos terres sont riches et généreuses, l'on pense d'ores et déjà à développer la culture de la pomme de terre dans le but de promouvoir et de donner un sérieux coup de fouet à la production en milieu steppique. La direction des Services agricoles de la wilaya d'El-Bayadh a déjà pris à bras le corps ce volet, assistée en cela par trois organismes publics régionaux dont la CNCC, l'ITCI et l'INSID qui ont collaboré étroitement, afin d'identifier et de sélectionner les surfaces agricoles fertiles potentiellement productrices de pomme de terre d'arrière-saison, plus particulièrement, celles détenues par les petits fellahs bénéficiaires du FNRDA. Une nouvelle vocation pour ces derniers ? Pas du tout, puisqu'eux-mêmes ont fait des tentatives timides dans ce sens mais faute de moyens mécaniques de cueillette, ils se sont vite essoufflés. Pourtant, les rendements étaient exceptionnels la saison écoulée où l'on a pu obtenir, voire même dépasser la barre des 200 quintaux à l'hectare dans certaines communes. 150 petits fellahs propriétaires de 500 hectares de terres sont concernés par cette première expérience et qui seront tenus de respecter les clauses du cahier des charges établi entre eux et ces trois organismes. Le petit fellah s'engage, pour sa part, d'exploiter ses terres en amont dans ce seul créneau (culture de la pomme de terre) en prenant à sa charge la main-d'oeuvre et le matériel mécanique, et de son côté, la société générale de développement de la production agricole lui assurera au aval les semences, les engrais, les pesticides, tout en lui garantissant, après la saison, la commercialisation de l'intégralité de sa production et ceci, bien entendu, avant l'apparition des premières gelées automnales, selon M. Yassine Djellaïla, chargé du programme de la production de la pomme de terre d'arrière-saison auprès de la DSA de la wilaya d'El-Bayadh. Rappelons que la wilaya compte à travers tout son territoire d'immenses terres fertiles, autrefois productrices de pommes de terre à grande échelle et mises en jachère depuis des lustres, plus précisément, la vaste plainte de Sidi Amar ou encore celle de Dhayet-El-Bagra au sud du chef-lieu de la daïra de Brezina. Délaissée, abandonnée par ses propriétaires, la plaine de Timendert, située à un jet de pierre d'une source d'eau d'un débit de 10 litres/seconde, est totalement envahie par les ronces et assurerait à elle seule toute la demande en pomme de terre. On s'attend, à l'issue de cette saison, de dépasser le seuil de 100.000 quintaux lorsque ce projet sera mis en chantier. Bien entendu, si les petits fellahs retroussent leurs manches. |
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