Il paraît que le vieux parti unique ne
sortira jamais du marasme dans lequel l'ont confiné certains de ses militants
qui cherchent, par tous les moyens, à se positionner, sans jamais essayer de
trouver un terrain d'entente avec les autres composantes. Et c'est ce qui
amena, en cette fin de semaine, la fermeture du siège de la Mouhafadha. Tout a
commencé quand l'actuel coordinateur provisoire a tenté de renouveler quelques
kasmates installées par la direction du parti à la veille des dernières
élections à travers la wilaya et que des membres du comité, tout aussi provisoire,
aient contesté cette décision. Et, c'est ainsi que mardi, en fin d'après-midi,
des membres de la commission provisoire se sont présentés au siège de la
mouhafadha pour en prendre possession et demander le gel des activités du
coordinateur. Cette action est justifiée, selon M. Messaoud Laïfa, sénateur et
membre du comité provisoire : «par le danger que représente les dérivés
répétées par le coordinateur et les pseudo militants qui ont, à leur tour, pris
par la force, possession du siège de la mouhafadha». Il affirme en outre qu'ils
ont agi sur la demande des militants des 25 kasmates de la wilaya de Blida,
soucieux de préserver la sécurité du parti et de ses militants. Au cours du
point de presse donné à Blida jeudi après-midi, le sénateur M. Laïfa, rappela
que leur intention n'était pas malhonnête et que «notre objectif était de
redonner au FLN sa véritable place dans l'échiquier politique et ce dans la
légalité». Concernant la fermeture du siège de la mouhafadha en présence des
services de sécurité, il est souligné que «c'est suite au comportement de
l'actuel coordinateur provisoire, et afin d'éviter d'éventuels dépassements que
cette mesure a été prise». Les redresseurs réfutent en outre l'accusation
d'avoir saccagé le siège de la mouhafadha et se disent prêt à un face-à-face
avec le coordinateur en présence de la presse, afin de mettre fin à cette
polémique qui n'a que trop duré. Enfin, les militants redresseurs profitent de
cette conférence de presse pour demander l'intervention du secrétaire général
pour prendre en charge ce problème et élire démocratiquement les bureaux des
kasmates et celui de la mouhafadha car, Blida est une des rares wilayas à vivre
pareille situation où les structures la composant ne sont pas élues mais
désignées.