Le relogement des habitants de Grarba expropriés ces jours-ci pour la
réalisation du complexe d'ammoniac de Mers El-Hadjadj n'a pas fait que des
heureux, à l'exemple de M. Amar qui dira, plein d'amertume, «ne pas comprendre
pourquoi on ne m'a pas affecté un logement comme tous les autres». En plus
clair, il précisera que «seul moi et mon frère, pères de familles en plus,
n'avons pas été relogés, et pourtant nous figurions sur la liste initiale
conçue après passage de la commission chargée du recensement des familles à
reloger». «Moi et tous mes aïeux sont nés dans ce petit hameau, j'avais un
petit cheptel et tout ce qu'il faut pour vivre dignement et quand j'ai vu le
bulldozer démolir mon ancienne demeure, c'est comme si je venais de mourir».
Disant en avoir gros sur le coeur, il affirme vouloir recourir à toutes les
autorités pour «pouvoir rassembler ma famille et mon petit cheptel disséminé
chez des connaissances». «J'interpelle également les autorités publiques pour
ouvrir une enquête sur ce cas d'injustice». Un élu de la localité de Mers
El-Hadjadj, contacté, dira que l'affaire a été prise en charge dès le début par
les services de l'EGZIA et la daïra de Bethioua, sans plus de détails.
Rappelons que cette expropriation entre dans le cadre de l'extension de la zone
industrielle d'Arzew et que le petit hameau en question se retrouve désormais
inclus dans cette zone qui aura à abriter un complexe d'ammoniac.