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Une pénurie de médicaments contraceptifs sévit actuellement à travers
toutes les pharmacies de la wilaya de Constantine, et même au niveau des
établissements de santé publique. «Les pilules contraceptives, telles
«Microval», «Excluton», «Serazette», «Hyan», prescrites principalement pour les
femmes qui allaitent, ou celles atteintes de maladies cardiaques, sont
introuvables sur le marché depuis ces dernières semaines», nous a affirmé le
président du conseil de l'ordre des pharmaciens. Et d'ajouter dans ce contexte
que «les femmes qui prennent généralement ce genres de pilules contraceptives
n'ont pas d'autres choix que de recourir aux ovules, ou aux pommades, pour éviter
de tomber enceinte».
La rupture de stock touche également d'autres médicaments contraceptifs, largement consommés par les femmes, comme «Adépal» et «Microgénon». Distribués depuis quelque temps en quantité insuffisante, ces médicaments contraceptifs se font aussi très rares au niveau des officines pharmaceutiques, dont les gérants nous ont indiqué «qu'ils ont effectué leur demande d'approvisionnement auprès des grossistes en médicaments, mais ces derniers ne leur accordent qu'une dizaine de boîtes de comprimés, un quota très faible par rapport à la demande de la clientèle». Cette perturbation que connaît le marché du médicament contraceptif réside chez les importateurs qui n'alimentent plus régulièrement le marché, soulignent des cadres de la direction de la santé et de la population. Plus loin encore, certains n'ont pas manqué de faire endosser toute la responsabilité aux importateurs qui se devaient d'assurer l'approvisionnement du marché à l'aide d'un stock de sécurité, en cas d'une quelconque perturbation, et ce durant trois mois, comme le stipule le cahier de charges afférent à cette mission. Mais, un importateur de médicaments soulèvera pour sa part «les énormes contraintes auxquelles ils sont confrontés, notamment pour l'obtention de l'autorisation d'importation des médicaments, ceci depuis l'interdiction d'importation de certains médicaments produits localement, ce qui pousse les services concernés du ministère de la Santé à filtrer soigneusement toute la liste introduite par l'importateur, et la même opération, sinon avec plus de rigueur, est reconduite au niveau des ports, où le contrôle sévère des médicaments importés n'est pas fait pour nous permettre d'exécuter notre travail dans les meilleurs délais, conduisant généralement à ce genre de situation». Celui-ci insinuera que «tous les médicaments qui connaissent une forte demande peuvent être sujet à de pareilles perturbations pour cause de ruptures de stocks». |
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