|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Les responsables de l'Aviation civile algérienne ont tenu à calmer le jeu
dans la «guerre des airs».
Selon un communiqué du ministère des Transports, la direction de l'Aviation civile est disposée à examiner une demande de vols supplémentaires d'Aigle Azur d'un total d'environ 1.400 places introduite par cette compagnie aérienne française, détenue par un franco-algérien. Le ?'Bémol'' des autorités de l'Aviation civile algérienne est un signe d'apaisement et de bonne volonté, quant à l'aménagement de dispositions souples et efficaces autant pour prendre en charge la forte demande du marché du transport aérien en cette période estivale, ainsi que pour un partage réciproque et fluide de ce segment commercial entre Alger et Paris. Et, à ce niveau, si les raisons politiques d'un tel deal ne sont pas très loin, il faut d'abord relever que le pavillon algérien tient à la réciprocité dans ce genre de partage de marché du transport aérien. Ainsi, les autorités algériennes de l'aviation civile ont accepté d'examiner la demande d'Aigle Azur de vols supplémentaires de 1.400 places s'étalant du 15 juillet au 2 Août 2009. En contrepartie d'une réponse favorable au pavillon aérien français, la compagnie nationale, Air Algérie, devra bénéficier de la même capacité en termes de vols supplémentaires ou d'IRGAV (changement d'appareil pour une plus grande capacité de transport) durant cette même période. Selon la direction de l'Aviation civile du ministère des Transports, ?'les calculs établis montrent un dépassement de la limite de 30 % en ce qui concerne la liaison Alger-Paris, et de 25 % en ce qui concerne les liaisons Paris-Oran et Paris-Béjaïa en faveur du pavillon français (Air France, Aigle Azur et Air Méditerranée). Le déséquilibre entre les deux pavillons est ainsi flagrant et clairement à l'avantage des compagnies aériennes françaises. Le communiqué du ministère des Transports stipule notamment que ?'Aigle Azur assure trois vols Paris-Oran les 1, 8 et 15 juillet 2009, 3 vols Paris-Alger les 26 juin, 4 et 11 juillet et 6 vols Paris-Béjaïa les 29 et 30 juin, les 6, 7, 13 et 14 juillet''. Ces vols s'ajoutent aux programmes antérieurs de cette compagnie, alors que le reste du programme au-delà du 15 juillet est en cours d'étude. Les vols Oran-Paris, Alger-Paris et Béjaïa-Paris ''se feront à vide'', avait précisé le ministère dans un précédent communiqué. La décision du ministère intervient une semaine après l'annulation de trois vols d'Aigle Azur, au départ de Paris-Orly à destination de l'Algérie, car non validés par la direction de l'Aviation civile. La compagnie aérienne française, rappelle-t-on, a dû gérer pas moins de 650 passagers concernés par ces vols. Les autorisations de vol supplémentaires ont concerné également l'autre compagnie aérienne du pavillon français «Air Méditerranée», qui, selon les modalités arrêtées par le ministère de tutelle, assure, pour sa part, cinq vols Tours-Oran les 8, 14, 21, 30 juillet et 2 août 2009. Cette compagnie est également autorisée à effectuer trois vols Toulouse-Oran les 7, 8 et 10 juillet 2009. Les retours Oran-Tours et Oran-Toulouse se feront à vide, précise le ministère qui adopte une politique de réciprocité stricte, mais également pour permettre au pavillon algérien de prendre en charge les passagers au départ des villes algériennes vers les villes françaises. En attendant l'assainissement complet de ce volet de la coopération entre Alger et Paris. |
|