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SNAPAP: Sit-in aujourd'hui devant la mairie

par A. Zerzouri

La tension est montée d'un cran au sein des travailleurs de la municipalité de Constantine affiliés au Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (SNAPAP), qui ont décidé d'observer aujourd'hui en milieu de journée un sit-in devant l'hôtel de ville, pour dénoncer «l'absence d'une prise en charge sérieuse des problèmes qui enveniment le climat socioprofessionnel».

Dans un communiqué transmis hier à notre rédaction, les syndicalistes du SNAPAP, qui chapeautent ce mouvement de protestation, s'insurgent contre «le maintien de sanctions abusives décidées à l'encontre de plusieurs travailleurs, alors que la levée des sanctions en question faisait partie des promesses de l'administration, l'absence d'une dotation en habillement de certaines catégories du personnel, notamment ceux en activité dans le secteur de l'hygiène, l'amélioration des services au niveau des secteurs urbains en mettant à leur disposition les moyens, ou les outils de travail nécessaires».

Deux autres points, inscrits sur la plateforme des revendications, retiennent particulièrement l'intérêt de tous les travailleurs sans exception, à savoir «le déblocage du dossier des oeuvres sociales, dont le compte bancaire est gelé depuis le mois d'octobre dernier, ainsi que la promotion (le suivi de carrière) des employés qui n'ont pas bénéficié des avancements de grades depuis plusieurs années», comme le souligne le communiqué.

Le SNAPAP dirige ouvertement sa protesta contre l'administration de la commune de Constantine, pointée à l'index pour n'avoir pas appliqué les accords conclus entre les syndicalistes et le maire, et portant sur ces principaux problèmes, lors de réunions récentes sanctionnées par des procès-verbaux dûment signés par les deux parties.

Pour rappel, le maire nous avait avoué récemment, qu'il se trouvait dans une délicate position, entre deux syndicats qui se tirent dessus à boulets rouges, et qui ont fini (à travers leurs désaccords) par provoquer une paralysie du service des oeuvres sociales.

Il renvoie dos à dos les deux syndicats qui revendiquent la représentativité des travailleurs. «Tout ce qui incombe à l'administration sur ce chapitre de la gestion des oeuvres a été accompli depuis longtemps, et le seul problème qui maintient le blocage réside dans ce conflit de représentativité syndicale», devait-il nous confier. Les travailleurs, quant à eux, entraîné dans un méli-mélo syndico-syndical, ne voient pas encore le bout du tunnel.