
La grande hantise de l'échec chez les
parents et les candidats avant la proclamation des résultats s'est avérée
justifiée et les 20 % réussite n'ont fait que confirmer une catastrophe
attendue. Les résultats annoncés placent la wilaya dans une inconfortable
avant-dernière place au niveau national. Pourquoi Djelfa se singularise ainsi
et demeure toujours en queue de classement ? Les élèves djelfaouis sont-ils
plus mauvais que leurs camarades des autres wilayas ? Les professeurs sont-ils
moins compétents que leurs collègues des lycées d'ailleurs ? Le programme
est-il différent à Djelfa ? Que non. La réponse à ces questions est forcément
négative. Alors, où se trouve le mal ? Est-ce une malédiction ? (si déjà elle
existe !). Il est vrai que les élèves de la terminale de cette année sont ceux
qui ont tous été «poussés» de la 9ème année vers la première année secondaire
pour laisser place au nouveau système. Mais comme le ministre l'a si bien dit,
ces élèves faibles auraient dû ne pas passer de la première à la deuxième et de
la deuxième à la terminale. Des élèves très faibles qui redoublent la terminale
à plusieurs reprises deviennent en fin de compte un lourd fardeau et
affaiblissent le taux de réussite final. Et, pourtant, la direction de
l'Education n'a ménagé aucun effort pour donner une stabilité au secteur. Tous
les moyens ont été mis à la disposition des lycées pour une bonne préparation
de cette échéance. L'APW a également débloqué une somme assez conséquente pour
payer les professeurs chargés des cours de soutien. Les portes des lycées ont
toujours été ouvertes (lundi, jeudi, vendredi et même les jours fériés) pour
des cours de rattrapage, la surcharge des classes a été réduite jusqu'à 30
élèves par groupe. Les moyens matériels ont été fournis et en quantité
suffisante. Alors, que faut-il en déduire ? Que faut-il faire pour y remédier ?
Les sanctions prises par le ministre en 2006 contre les proviseurs et des
responsables de la direction de l'Education se sont avérées sans résultats. Les
20 % de réussite (ne faut-il pas dire plutôt les 80 % d'échec) endeuillent la
population, rendent le secteur très vulnérable aux critiques et anéantissent la
confiance des parents.