|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
L'agence du Bassin hydrographique constantinois «Seybouse Mellegue» a
organisé hier, au niveau de son siège, Rue Docteur Calmette, un atelier-débat,
qui entre dans le cadre d'une enquête commandée par le ministère des Ressources
en eau.
Ce travail a pour but de développer dans la société algérienne une culture de l'eau et inciter chez les consommateurs un changement de comportements et de pratiques, susceptibles de favoriser et de développer une utilisation rationnelle de cette ressource. Ce sont trois partenaires qui ont pris en charge ce chapitre vital de l'eau, à savoir le bureau d'investigation, le ministère de tutelle et l'Union européenne qui a injecté près de 70 millions d'euros dans le cadre de cette coopération. Ouvrant les débats, M. Kherraz Khatim, directeur général de Seybousse Mellegue, a rappelé les grands axes du débat dans la consommation de l'eau tant au niveau de l'usage domestique, agricole ou industriel, avec, pour chaque secteur, des spécificités, mais avec pour point commun la meilleure utilisation de ce produit vital. Ont pris part aux débats des représentants du culte, de l'Association de défense du consommateur, des universitaires, la représentante du ministère des Ressources en eau, ainsi que des représentants du mouvement associatif. Mais au grand étonnement de l'assistance, aucun représentant de la SEACO (la société de distribution de l'eau), de l'ONA (Office national d'assainissement) ni de la santé, de l'environnement ou de l'agriculture, n'était présent. Avant l'ouverture des débats, Madame Sarboni, chef d'équipe à Seybousse Mellegue, a rappelé qu'une première enquête à l'est du pays a porté sur un panel de 1.700 ménages, 300 agriculteurs et 300 entreprises, et a permis aux enquêteurs d'avoir une idée de l'utilisation et la consommation de l'eau et qui devrait permettre aux enquêteurs de finaliser complètement leur travail avant la fin de ce mois de juillet, après des visites d'investigations prévues à Alger, Oran et dans le sud du pays. Scindés en six chapitres, les travaux ont abordé la disponibilité de l'eau, les réalisations dans le secteur, la facturation, la gestion de cet élément, la qualité de l'eau et enfin les symboles et images de l'eau. A priori, ont estimé les participants, les quantités de produits générés par le barrage de Béni-Haroun (le plus important barrage d'Algérie) pourraient connaître une certaine déperdition sans des infrastructures de stockage à la hauteur de cet ouvrage. Sera également abordé avec insistance le sempiternel problème des fuites. Tout ce gâchis doit cesser estime le représentant des Affaires religieuses. «Ni l'Islam, ni le civisme ne peuvent tolérer ces déperditions». Sur le chapitre de la facturation, il a été suggéré la banalisation des compteurs et l'abolition des forfaits qui, souvent, sont à l'origine de discordes. Du barrage à la station d'épuration et au traitement de l'eau, toutes ces opérations ont un coût que le consommateur doit connaître. Mais, tout ceci, estime l'assistance, ne peut se faire sans une campagne d'explication assidue et méthodique à travers des affiches et des spots publicitaires. Reste à établir la qualité de l'eau et les spécificités de chaque région. Sur le sujet, M. Mebarki Azzedine, de l'université Mentouri, précise que 70 % de l'eau sont réservés à l'agriculture alors que les 30 pour cent qui restent sont partagés entre les ménages et l'industrie. |
|