En dehors de quelques endroits dans le
centre de la ville de Ghardaïa, rares sont les endroits vraiment propres. Dans
l'arrière de la ville de Ghardaïa, ou dans l'enceinte même de son K'sar, où des
travaux entrepris ne sont jamais finis, offre au su et au vu de tout le monde
et aux rares touristes, une image désolante et des plus répugnantes. Des
ordures de toutes sortes jonchent le sol, agressent quotidiennement les
passants.
Les masses d'ordures, détritus amas de
sable, c'est ce qu'est devenue l'image de la capitale du M'zab. Même après le
passage des services de ramassage d'ordures, les rues gardent des traces
ordurières. A qui la faute ? Le constat fait chaque jour par le citoyen est
simple : lors du ramassage des ordures ménagères, les éboueurs ne se soucient
point des déchets qui se déversent des bacs et des sacs éventrés. Attristant
spectacle ! Comme si l'hygiène et la propreté étaient étrangères à nos coutumes
et traditions. A la division assainissement et propreté du comité communal de
la ville de Ghardaïa, le responsable, dans un premier temps réticent et arguant
du fait qu'il n'a été installé que depuis peu de temps, avant d'argumenter et
d'avouer dans un second temps, l'incapacité de ses services à assurer
convenablement les tâches qui leur incombent. Il évoquera à ce propos les
nombreuses contraintes auxquelles sont confrontés ses travailleurs,
particulièrement après la naissance de deux nouveaux sites à prendre en charge,
s'agissant de «Bouhraoua 1 et 2 et de Oued Néchou». A cela, dira-t-il, s'ajoute
l'organisation qui influe sur le bon fonctionnement des services auquel il faut
aussi inclure l'absence des moyens matériels. A ce propos, dira le même
responsable : «depuis deux années, nous n'avons reçu aucune subvention pour
notre approvisionnement en matière de nouveaux matériels ou de pièces de
rechange». De même, il nous apprendra que sur les 25 camions bennes-tasseuses
dont dispose le parc, seuls 20 sont opérationnels. Cet état de choses est en
totale contradition avec les normes internationales de l'OMS qui stipulent
qu'il faudrait un camion «benne-tasseuse» pour 7.500 habitants. Et pour
atteindre ces normes, il faudrait équiper les services de collecte des ordures
ménagères de 21 nouveaux camions. Ceci influe négativement sur notre rendement.
Un autre responsable de l'APC devait ajouter, qu'après maintes doléances, il
semblerait que la wilaya ait promis à cette division une subvention qui lui
permettrait d'acquérir de nouveaux matériels. A la réception de ces engins,
nous nous engageons de faire de Ghardaïa une ville propre, à condition, bien
sûr, que chaque APC s'occupe uniquement de sa propre commune», déclare le
conseiller chargé de l'hygiène qui déplore tout de même «le manque de civisme
des habitants qui ne respectent pas les règles élémentaires de l'hygiène
publique». Par ailleurs, il est facile de constater la situation désastreuse
des rues et trottoirs par les jours de vent de sable. Ces derniers deviennent
de véritables marais de sable. Plus encore, les bas quartiers de Ghardaïa, où
les routes n'ont jamais été goudronnées, sont souvent envahies de sable, ce qui
gêne considérablement la circulation des automobiles, celle des piétons et plus
particulièrement le ramassage des ordures. A ce propos, le même responsable
dénoncera l'attitude des citoyens qui procèdent en ce moment, à la
reconstruction de leurs maisons, et ne se soucient nullement des gravats et
sables qu'ils abandonnent à même la chaussée. Par ailleurs, la malhonnêteté des
balayeurs, qui ne font pas correctement leur travail n'échappe pas à la
critique des citoyens qui estiment que tous ces agissements ont conduit aux
résultats que l'on connaît aujourd'hui.