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Sananès: Des déchets problématiques

par B. Mokhtaria

Voir tous les jours des amas d'ordures entassés devant l'immeuble est devenu un décor répugnant que les habitants de la rue Krachaï Ghali, à Sananès, n'arrivent pas à supporter en ce moment de grande chaleur. Le ramassage de ces déchets est problématique. Et les habitants font état de risques de maladies. Quelle est l'origine de cet amoncellement de détritus ? Qui est responsable de leur collecte ? Ces questions sont devenues sujet à polémique entre les services de l'APC et les habitants. Les deux parties se rejettent la balle.

Elles tiennent, cependant, le même discours lorsqu'il s'agit de plaider pour un environnement sain. Pour faire entendre leur voix, les habitants de la rue Krachaï Ghali dénoncent dans une lettre la négligence des services de l'APC et leur défaillance en matière d'hygiène de la ville. Ils poussent le bouchon plus loin en notant dans leur lettre que «les agents de l'APC, au lieu de ramasser les ordures et nettoyer les lieux, mettent le feu pour incinérer ces déchets avec tous les désagréments qui en découlent». Selon le représentant de ces habitants, «on jette tous les jours les ordures devant notre immeuble. Des odeurs nauséabondes se dégagent ensuite, attirant ainsi les insectes et les rongeurs. Pour se débarrasser de ces déchets, les agents de l'APC mettent le feu..., incommodant adultes et enfants avec la fumée qui se dégage».

Les services de l'APC ne voient pas la situation du même oeil. Pour eux, le manque de civisme et l'insouciance des citoyens de leur environnement sont les causes principales de cette situation. «Nous faisons notre travail convenablement tous les jours et nous nous retrouvons avec le même décor le lendemain», argumente un responsable à l'APC. Ce dernier estime que l'implication du citoyen dans la propreté de la ville est primordiale et peut faciliter la tâche aux services de l'APC. Mais si les habitants ferment les yeux en voyant des inconnus déposer des ordures devant leur portes et n'avertissent pas les services concernés, tous les moyens déployés par l'APC pour assurer l'hygiène de la ville peuvent s'avérer inefficaces. Comment régler ce problème ? Le responsable à l'APC a assuré que pour veiller à la propreté devant cette immeuble, deux agents seront mobilisés pour interdire tout dépôt d'ordure. Il a également souligné que «ce sont les commerçants ambulants qui jettent ces déchets.

Il est du devoir des citoyens de signaler aux services de l'APC l'immatriculation de tout véhicule qui s'arrête pour déposer les ordures afin que ces derniers prennent les dispositions qui s'imposent à l'encontre des personnes qui ne respectent pas l'environnement».