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Malgré toutes les tentatives de retarder l'exécution de la décision
prononcée par la justice et les sit-in organisés devant la wilaya, les cinq
familles habitant le quartier de Ghoualem (ex-Médioni) ont été expulsées hier de
leurs habitations.
Un moment émouvant pour tous ces locataires qui se sont réveillés sur le bruit des véhicules des forces de l'ordre, venus vers 8h30 du matin dans le cadre de l'exécution de la décision de justice. Des cris, des larmes. Des femmes évanouies, des enfants en pleurs et des hommes en colère. C'est dans ce climat tendu que s'est déroulée l'opération d'expulsion en présence d'un huissier de justice. Les appartements des cinq locataires ont été fermés et les occupants mis dehors malgré leur contestation et leur opposition à cette décision d'expulsion. N'ayant plus un toit pour s'abriter, toutes ces familles, comptant 28 membres, sont actuellement regroupés au rez-de-chaussée de l'immeuble, en attendant que les autorités locales décident de les prendre en charge. «Nous n'avons plus où aller. Nous avons été chassés de nos maisons par la force sans aucune indemnisation », a lancé une femme qui semblait épuisée par l'émotion de la matinée. Sa voisine enchaîne pour sa part : « Ma maison a été fermée et je suis maintenant dehors avec mes enfants. Je ne peux pas rentrer chez les voisins qui ne sont pas encore concernés par des jugements d'expulsion pour la simple raison qu'ils n'ont pas de place. Chacun habite dans une seule pièce avec les enfants ». Ces locataires, qui se retrouvent dans une situation difficile, interpellent le wali pour que leur cas soit pris en considération, de même que celui des 15 familles restantes dont l'expulsion sera effective d'ici une semaine. « Nous voulons être pris en charge tout comme les autres habitants d'El-Hamri. Nous demandons juste que nos demandes de logements sociaux soient prises en compte avant le mois de Ramadhan », lance ce jeune locataire qui venait de faire admettre son épouse à l'hôpital suite à ce feuilleton d'expulsion qui a commencé il y a 15 jours. En attendant que leurs demandes soient satisfaites, les habitants demandent d'être accueillis dans des centres de recasement. « Le cas échéant, nous serons obligés de monter des tentes devant l'immeuble », conclut un autre habitant. |
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