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Une centaine
d'oncologues, de gynécologues, de radiothérapeutes, de chirurgiens et de
laborantins se sont retrouvés, en fin de semaine écoulée, à l'hôtel Sheraton
pour le « Post Asco 2009 ». En clair, ils se sont retrouvés pour une sorte de
mise à jour concernant les nouvelles découvertes scientifiques concernant le
cancer. L'Asco (American Society Clinical Oncology) est un congrès qui regroupe
chaque année jusqu'à 40.000 spécialistes à travers le monde. En juin dernier,
le Professeur Djilali El-Ouafi, du CHU Oran, doyen des oncologues algériens, a
pris part à cette manifestation. Et grâce à la documentation, sur des supports
différents, qu'il a ramenée avec lui, ce Post Asco a eu lieu. L'on apprendra
qu'au niveau mondial, le traitement du cancer s'oriente vers des thérapies
ciblées «par des anticorps mono clono», nous explique le professeur dans le
jargon de sa profession. Il reconnaîtra néanmoins que cette thérapie qui a
démontré son efficacité butte sur son coût très élevé. Ainsi donc, les oncologues
venus de Tizi Ouzou, d'Alger de Constantine et de tous les services d'oncologie
de l'ouest ont au moins eu une idée sur les nouvelles découvertes dans ce
domaine.
Sur un autre chapitre, notre interlocuteur nous apprend que l'Algérie compte quelque 215 oncologues, dont plus de la moitié exerce à l'ouest. C'est ce qui justifie le choix d'Oran pour abriter l'Institut National du cancer, estime-t-il. Une assiette de terrain de 7 hectares a été dégagée pour cette infrastructure. Rappelons que Blida recevra l'Institut National du rein et Constantine l'Institut National du coeur dont le démarrage des travaux de réalisation accuse du retard. Sur un autre plan, on estime qu'Oran, comparativement aux autres villes, est mieux lotie en matière d'infrastructures d'accueil de cancéreux : deux services au CHU Oran avec 28 lits chacun ; une unité à l'EHU et le centre spécialisé de Misserghine avec une capacité de 60 lits. Par ailleurs, plusieurs participants à ce Post Asco ne prêtent pas beaucoup de crédits aux chiffres officiels concernant cette atteinte. Ils estiment que l'incidence annuelle de 30.000 cas (c'est-à-dire les nouveaux cas enregistrés) doit être en deçà de la réalité. Ils avancent un chiffre à titre de comparaison : la France avec pratiquement le double de la population algérienne enregistre une incidence annuelle de 300.000 cas. Aussi, on estime que les statistiques sur le total des cas de cancer en Algérie sont difficiles à établir. Ce qui justifie entre autres la nécessité et l'urgence d'un institut spécialisé pour prendre en charge ce genre de question. Quant aux types d'atteinte, on nous signale que le cancer du sein est le plus fréquent chez la femme, suivi par celui du digestif et gynécologique. Pour les hommes, le cancer des poumons vient en première position suivi du digestif. |
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