Alors que tout le monde s'attendait à un jugement définitif le 4 juillet
dernier, la DJS a demandé un autre délai pour déposer ses conclusions devant la
Chambre administrative de la cour de Constantine dans l'affaire qui l'oppose au
président du CSC, Mourad Mazar, à propos de la validité de l'assemblée générale
du 16 mai dernier, qui avait prononcé sa destitution et élu à sa place Ounis
Noureddine. Par conséquent, et pour des raisons de congé annuel, l'audience est
reportée pour le 26 septembre prochain. Dans ce cas, le feuilleton judiciaire
perdure et la crise avec. Toutefois, cette situation conforte la position du
président contesté car, en l'absence de tout verdict qui l'écarterait des
affaires du club, Mazar, sous cet aspect judiciaire, reste toujours aux
commandes du club des « vert et noir », alors que le démarrage officiel du
championnat de la D2 est fixé au 14 août. Dans ce cadre, Mazar, estimant que
l'arrêt rendu par la Chambre administrative de la cour de Constantine le 6 juin
dernier « a consolidé sa légitimité en le confirmant dans sa qualité de président
du CSC », a diffusé le 1er juillet un communiqué de presse dans lequel il
attire l'attention des joueurs recrutés par Ounis que, selon les termes du
communiqué, « leurs contrats, si contrats il y a, sont tacitement caducs, parce
que passés avec un président illégitime».
D'autre part, contacté hier, Mazar nous a déclaré qu'il dépose,
aujourd'hui, une plainte auprès du procureur de la République près le tribunal
de Ziadia, pour faux et usage de faux contre les organisateurs de l'AG du 16
mai pour avoir fait signer des membres décédés et imité les signatures d'autres
qui n'y ont pas participé. Même ces derniers ont décidé d'ester en justice les
organisateurs de l'AG en question. Sur le plan strictement sportif, Mazar avait
affirmé, dans un précédent communiqué, avoir clôturé le recrutement en ce qui
le concerne et qu'il allait entamer la préparation d'intersaison, mais
l'effectif et l'encadrement technique de son équipe demeurent inconnus jusqu'à
ce jour, alors que, dans l'autre camp, Ounis, avec l'effectif qu'il a réuni, il
a entamé la préparation samedi passé à Constantine sous la houlette de
l'entraîneur M'himdet. Dans cette atmosphère, les nombreux et fidèles
supporters du vieux club Constantinois considèrent, à juste titre, que la
persistance de ce bras de fers assombrit l'avenir du CSC, casse la sérénité de
l'équipe et hypothèque même sa participation au prochain championnat de la
seconde division.