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L'accusé qui a
comparu hier devant le tribunal criminel, sous le chef d'inculpation
«d'homicide volontaire et vol avec violence», a écopé de 20 ans de réclusion
criminelle, alors que le second mis en cause dans cette affaire, qui se trouve
en état de fuite, a été condamné à la peine capitale par contumace. L'avocat
général avait requis la perpétuité contre les deux accusés.
Le crime pour lequel étaient jugés, hier, les deux accusés avait suscité émoi et consternation au sein de la population constantinoise un certain 9 novembre 2008. Ce jour-là, la femme de la victime avait, en rentrant de son travail en compagnie de sa fille, découvert le corps inerte de son mari dans le domicile familial, sis à Kaddour Boumeddous (CILOC), pieds et poings liés, et une bande adhésive sur la bouche (une dizaine de fois enroulée autour de la tête de la victime). Croyant qu'il était encore en vie, elle alerta les voisins, qui à leur tour feront appel aux services compétents, dépêchés immédiatement sur les lieux. Mais à leur arrivée sur place, l'on ne put que faire le constat du décès de la victime, et une enquête fut engagée pour appréhender les auteurs du crime. La victime, âgée de 47 ans, père de trois enfants, employé au sein de la SPA Algérie Télécom, «très affable» de l'avis de ses amis et voisins, entretenait des relations avec beaucoup de monde, notamment pour ses déplacements fréquents aux lieux saints, rendant très difficile la mission des enquêteurs. Cependant, ces derniers arriveront à identifier les assassins grâce à la puce du téléphone portable de la victime. Localisé et arrêté à Annaba, où il s'enfuira après son forfait, l'accusé qui comparaissait, hier, devant le tribunal criminel reconnaîtra qu'il était présent dans l'appartement de la victime en compagnie du second accusé (en état de fuite) au moment du crime. Munis d'un couteau et de bande adhésive, les deux accusés ligoteront la victime, non sans lui faire subir les pires sévices, comme le relève l'expertise médicale, qui confirme que la victime a été blessé par plusieurs coups de couteau, presque sur tout le corps, et affirmant que la mort a été entraînée par «asphyxie mécanique». D'après l'expertise du médecin, le coup reçu par la victime sur son nez a entraîné une hémorragie interne et le sang qui a coulé de son nez, n'ayant pas été rejeté à l'extérieur (la victime ayant la bouche fermée par une bande adhésive et ayant été étranglée par ses bourreaux pour étouffer ses gémissements), a fini par obstruer les bronches de ses poumons et le tuer. Hier devant le tribunal criminel, l'accusé tentera de se disculper de cet homicide, pointant son index sur l'autre accusé, en fuite, qui aurait perpétré le crime, alors que pour sa part il n'a fait que voler les bijoux de la femme de la victime, ainsi que trois portables. Des bijoux qui seront «bradés» à un receleur contre la somme de 24 millions de centimes, alors que le prix réel des bijoux est évalué à 66 millions par la partie civile. Au bout de ses délibérations, le tribunal criminel, qui retiendra à l'unanimité la culpabilité de l'accusé dans cette affaire d'assassinat avec préméditation, et lui accordera les circonstances atténuantes, le condamnera à 20 ans de réclusion criminelle, alors que le second accusé, jugé par contumace, écopera de la peine capitale. |
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