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Un projet d'allocation de 3.000 DA destinée aux familles nécessiteuses
pour le prochain mois de Ramadhan sera bientôt présenté au gouvernement.
C'est ce qu'a annoncé jeudi, en marge de la session plénière du Conseil de la Nation, le ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, Djamel Ould Abbès. Cette action, rapporte l'APS, se substitue à l'opération du «couffin de Ramadhan» des années précédentes et dont des failles, faut-il le rappeler, ont été découvertes à maintes reprises, notamment dans la distribution de ce «couffin de bienfaisance» destiné logiquement aux personnes démunies. Le ministre a estimé à plus d'un million le nombre de familles nécessiteuses inscrites sur la liste des bénéficiaires de l'action de solidarité nationale durant le mois de Ramadhan. Parmi elles, 150.000 familles disposant de la carte de nécessiteux attribuée par le ministère de la Solidarité nationale et 700.000 autres sont inscrites au filet social, en plus des 150.000 handicapés. Ould Abbès a toutefois précisé que les restaurants de la Rahma resteront ouverts durant ce mois sacré, sans doute pour toucher les sans-abri et les familles non inscrites dans les différents dispositifs. Le montant total de l'enveloppe consacrée à cette action est estimé à 3 milliards de DA. Reste à savoir si cette aide sera suffisante, quand on sait que, durant ce mois, les prix des produits de première nécessité sont souvent multipliés par deux ou trois, voire plus. 3.000 DA par mois, c'est 100 DA par jour pour toute une famille, soit le prix d'un kilogramme de courgette et, avec un peu de chance, un sachet de lait, s'il reste un peu d'argent. Cette tendance se confirme, puisque selon les derniers chiffres de l'Office national des statistiques (ONS), le taux d'inflation annuel a atteint 4,6% en mai dernier. Ce taux a été porté par la hausse de l'indice des biens alimentaires avec 6,6% dont 8,6% pour les produits agricoles frais et 4,6% pour les produits alimentaires industriels. Globalement, les prix à la consommation ont connu, au cours des cinq premiers mois de 2009, une augmentation de 5,8% par rapport à la même période 2008, indique la même source qui explique cette variation par «une hausse de 17,1% pour les produits agricoles frais et 6,1% des services». Encore faut-il que cet argent aille aux véritables nécessiteux. Le ministre de la Solidarité nationale avait déclaré il y a quelques semaines que ses services avaient radié quelque 70.000 personnes des listes des bénéficiaires de l'allocation forfaitaire de solidarité (AFS) des 3.000 DA, attribuée aux sans revenus et personnes âgées, soit près de 10% du total des bénéficiaires estimé à 750.000 personnes. Le département de Ould Abbès, note-t-on, a «repéré» quelque 42.000 bénéficiaires illégaux entre fin février et début mars 2009 et qui ont été radiés des listes des bénéficiaires de l'AFS dont le montant, faut-il également le rappeler, a été triplé pour passer de 1.000 DA à 3.000 DA/mois. Concernant par ailleurs la proposition d'un parlementaire relative à l'institution d'un «budget social» pour la prise en charge des personnes dans le besoin, le ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger a estimé, jeudi au Sénat, à l'occasion des réponses aux questions orales, que cela «requiert un examen approfondi» en expliquant que ces catégories de personnes sont prises en charge dans le cadre de la loi de finances. A noter également que lors de la même séance des questions orales des sénateurs, Djamel Ould Abbès a fait état de la création de 59.250 emplois à travers le territoire national au titre du programme «Blanche Algérie». Lancé en 2006, le programme prévoyait la création de 5.925 ateliers employant 10 jeunes chacun. Un montant de 4 milliards DA a été alloué à cette opération de nettoiement des plages et d'assainissement des villes, à travers la création de micro-entreprises spécialisées dans la collecte et le recyclage. |
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