|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
La chaleur
accablante qui a régné jeudi dernier à Constantine a fait que des centaines de
personnes se sont ruées vers la gare routière Est pour emprunter les autocars à
destination de Skikda et de Jijel. Et il fallait se lever tôt pour trouver une
place rapidement, car les bus étaient immédiatement pris d'assaut dès leur
arrivée à quai. La station de taxis collectifs, située dans l'enceinte de la
gare routière, grouillait également de monde recherchant surtout la destination
de Skikda. Ces départs vers les plages étaient bien entendu indépendants de
ceux du «plan bleu» initié par les autorités locales et les associations de
quartiers, qui avaient fixé rendez-vous aux estivants devant la gare
ferroviaire pour six heures du matin. Toujours est-il que c'est dans une
ambiance bon enfant que les Constantinois prenaient place dans les bus ou dans
les taxis. D'ailleurs, l'affluence a fait que les receveurs de bus encaissaient
directement à l'accès le prix du billet.
Outre de nombreux jeunes chargés de sacs pleins de victuailles, de glacières pour l'eau fraîche, etc., il y avait beaucoup de familles dont certaines ont préféré louer carrément un taxi pour éviter les bousculades. Les bus à destination de Skikda et Jijel faisaient le plein en quelques minutes à peine. Devant la gare ferroviaire par contre, après chargement des bagages, les embarquements se sont faits dans l'ordre car chacun avait sa place et le responsable du quartier avec sa liste à la main contrôlait le nombre de personnes inscrites dans la famille, puis les faisaient monter. Plusieurs personnes n'ont pas manqué de constater un grand absent dans ces opérations villes côtières. Les trains «Bains de mer», autrefois mis en marche chaque été par la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF), n'existent plus. De plus, même les nouveaux autorails sont boudés, car on affirme que le prix du voyage est au moins trois fois supérieur à celui du bus, ce qui a découragé même les amoureux du rail, «qui auraient bien voulu voyager dans ces engins de luxe, mais c'est vraiment trop cher», disent-ils. Et après une journée passée au bord de la plage, le retour enfin est un véritable spectacle. La plupart des bus et des taxis s'arrêtent à hauteur de la gare ferroviaire et les estivants d'un jour, brûlés par le soleil implacable, descendent en traînant la patte, recrus de fatigue. Les mamans exténuées portaient les bébés endormis et le père, lourdement chargé, cherchait un taxi pour rentrer le plus vite possible. Ainsi, tard dans l'après-midi, jusque vers 20 heures, les arrivées se faisaient à une cadence régulière, à croire que tous les chauffeurs s'étaient fixés la même heure de retour. |
|