La mise en oeuvre «effective» de l'accord d'association entre l'Union
européenne et l'Algérie semble constituer depuis quelques mois l'une des
priorités des autorités algériennes pour rétablir la balance hors hydrocarbures
qui profite jusqu'ici essentiellement aux pays de l'UE. A cet effet, une
délégation algérienne a pris part les 11 et 12 juin derniers à un séminaire à
Bruxelles qui est en fait un regroupement annuel des points de contacts
nationaux des instruments «jumelage et TAIX» et des directeurs des unités de
gestion des programmes d'appui à la mise en oeuvre de l'accord d'association
avec l'Union européenne. Au cours d'une rencontre organisée hier à Alger, le
directeur du programme P3A (Programme d'appui à la mise en oeuvre de l'accord
d'association avec l'UE), M. Zelmat Aïssa, a fait savoir que ce «déséquilibre»
incombe plutôt à notre pays dont les exportateurs et l'administration ne se
seraient pas encore habitués à des règles strictes contenues dans l'accord
signé le 22 avril 2005 et entré en vigueur depuis septembre de la même année.
C'est ainsi que pour y remédier le P3A a été mis en place, un programme dont
bénéficient, faut-il le souligner, le Maroc et la Tunisie notamment depuis
plusieurs années déjà. Le programme indicatif national 2005-2006, qui est doté
d'une enveloppe de 10 millions d'euros, a été conçu pour appuyer
l'administration algérienne dans le but de renforcer la coopération bilatérale
et permettre de mieux déterminer le calendrier, les modalités et les priorités
de sa mise en oeuvre en apportant l'expertise, l'assistance technique et les
outils de travail nécessaires à la réalisation des objectifs de l'accord.