Prendre en charge le jeune investisseur et
l'aider à rentabiliser son placement financier, telle est la mission d'une
commission technique mixte mise à pied d'oeuvre, sur initiative du wali de Aïn
Témouchent, depuis cette semaine. Sa cible, des bénéficiaires de locaux à usage
professionnel ou artisanal, réalisés dans le cadre du programme présidentiel.
Notons ici que la wilaya d'Aïn Témouchent a bénéficié d'un programme de 2.800
locaux, 1.903 ont été achevés dont 1.290 déjà distribués, parmi eux 166 à la
gent féminine. Cependant, si certains bénéficiaires sont déjà en activité
générant même des biens, d'autres pas encore. Les raisons sont multiples,
souvent des détails ou procédures à maîtriser pour avancer, a noté notre
source. Ladite commission, qui est composée des services concernés (PME, ANSEJ,
CNAC, ANGEM), devra sillonner les 28 communes de la wilaya et aller à la
rencontre du bénéficiaire en quête d'assistance pour débloquer la situation. La
daïra de Béni Saf (3 communes: Sidi Safi, Béni Saf et Emir AEK) a été la
première destination de cette commission. Et il n'est pas vain de rappeler que
la commune de Béni Saf arrive en tête dans la wilaya d'Aïn Témouchent en terme
de nombre de réalisations avec 262 locaux contre 237 à Aïn Témouchent. La commission
devra recenser tous les problèmes rencontrés sur le terrain par ceux qui n'ont
encore pu aller au bout de leurs peines. Elle devra assister le jeune à
surmonter l'épreuve car, ajoute notre source, les leviers existent mais c'est
le manque d'information qui a créé ce fossé. Ladite commission devra prodiguer
une assistance technique et administrative au bénéficiaire du local. Elle
aurait auparavant visité le local et défini l'impact économique avant de
l'accompagner à aller le plus tôt possible à l'exploitation de son activité,
c'est-à-dire ouvrir la boutique. Dans cette première sortie sur le terrain, les
conseillers ont relevé surtout des problèmes relatifs à une non-maîtrise des
procédures due à un manque d'information, des problèmes liés au crédit bancaire
ou encore des bénéficiaires indécis qui, sans trop savoir, souhaitent changer
d'activité. Là il existe toujours une souplesse pour y parvenir, a affirmé
notre source. Certains métiers comme la menuiserie générale ou encore la
soudure, nécessitant plus d'espace, ont même appelé à l'affectation de 2 locaux
mitoyens.
Ce programme de 100 locaux par commune a
été lancé par le président de la République afin de doter chaque commune
d'espaces d'activité capables de créer la richesse et l'emploi. En Algérie, 333
métiers sont définis dans la nomenclature de l'activité de l'artisanat, et
autant pour la branche commerce. Cependant, il existe des métiers, perdus dans
le temps, qui nécessiteraient bien leur réhabilitation. Le tout, c'est de
pérenniser le savoir-faire.