Les habitants de la cité 1.063 logements AADL, limitrophe du nouvel
hôpital de l'USTO, montent au créneau pour dénoncer l'incinérateur de cet
établissement hospitalier, source de fumée toxique à haut risque pour la santé.
L'incinérateur contesté laisse échapper régulièrement un nuage noirâtre de
fumée qui outre son odeur nauséeuse provoque des réactions allergiques pour
nourrissons et enfants en bas âge. Nombreux adultes souffrent eux aussi de
symptômes étranges à chaque «lâcher» de gaz de cet incinérateur. Une pétition,
qui circule parmi les habitants de cette cité et en particulier ceux des blocs
proches de l'incinérateur, est adressée aux autorités locales pour trouver une
solution à cette pesante menace. Les contestataires annoncent également la
tenue d'un sit-in aujourd'hui devant l'entrée de l'EHU. Selon les experts,
l'incidence sur la santé de la proximité d'un incinérateur est prouvée. Il
génère de nombreuses substances toxiques parmi lesquels les fameuses «dioxines»
(au nombre de 250 environ reconnues à ce jour) ainsi que les «furanes», des
oxydes d'azote (NOx), du dioxyde de soufre (SO2) et des métaux lourds (mercure,
plomb...). Des études épidémiologiques sur les dioxines ont révélé une
modification notable du comportement intellectuel et moteur, que ce soit par
une exposition pré ou postnatale. Les dioxines sont également responsables de
dégradations du système immunitaire. Parmi les populations exposées, on a noté
une légère augmentation de malformations congénitales, d'anomalies biologiques,
d'atteintes thyroïdiennes et des perturbations du phénomène d'ovulation, sans
compter les cancers. Un incinérateur aux normes crache 100 picogrammes de
dioxine par m3 de fumée.