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Il ne passe plus un jour, une
heure, sans que les médias ne rapportent les nouvelles d'un Iran auquel
certaines capitales de l'Occident et de l'Orient - mais aussi une certaine
opinion - veulent coller l'image d'un pays en voie d'être plongé dans le chaos.
Le son, l'image et les textes arrivent un peu comme on n'a jamais eu droit
auparavant.
Que ce soit par les chaînes satellitaires, la Toile, les radios, les journaux, les téléphones portables, les e-mails ou tout autre moyen rendu accessible par les nouvelles technologies de l'information ! Comme s'il fallait ne rien rater de ce qui se passe dans l'ancienne Perse où, d'un coup, tout est devenu si important. Il n'est pas difficile de comprendre pourquoi les résultats des dernières élections présidentielles en Iran titillent les Israéliens et cela explique, par conséquent, pourquoi ils ne sont pas appréciés à Londres, à Paris ou à Washington pour lesquels, d'une manière ou d'une autre et à des degrés différents, le prétendu dossier nucléaire iranien sert d'argument à une ingérence à peine voilée. D'un autre côté, il faut vraiment tomber d'une autre planète pour ne pas voir le lien entre ce qui se passe actuellement à Téhéran, la dernière guerre du Liban, le Hamas, la destruction de Ghaza, le dernier bombardement de la Syrie et, bien sûr, l'Irak ! Toutefois, ce qu'il faut comprendre, c'est que, au-delà de Ahmadinejad et même au-delà de Khaminei, c'est d'abord le régime iranien en soi qui est visé par l'actuelle campagne déstabilisatrice. Et inutile de dire que si ce régime tombe, c'est tout un chapelet qui se défait. Un chapelet que certaines capitales arabes ressentent et craignent de plus en plus à cause de ses conséquences éventuelles sécuritaires, sociales et même religieuses. Mais est-ce facile de faire tomber un tel régime ? Le pays de Zarathoustra dispose d'une puissance qui a fait réfléchir puis reculer Bush, alors que celui-ci ne réfléchissait pas avant de frapper. Une puissance que les Israéliens saisissent tellement bien qu'ils n'ont jamais eu à l'idée d'aller à l'aventure malgré les provocations et les menaces affichées de Ahmadinejad, eux qui ne se font jamais prier pour bombarder. Mais une telle puissance est-elle facilement «délocalisable» des mains du régime actuel vers d'autres mains ? Difficile à dire. En tout cas, ce qu'il est aisé de prévoir, c'est que si la rue ne retrouve pas son calme dans les tout prochains jours qui viennent, il y a risque d'un durcissement des positions et il est même possible que certains ex-hauts dignitaires du régime soient mis à mal à cause de leur implication. Rafsandjani, pour ne citer que lui, pourrait alors faire les frais d'une révolution avortée ! |
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