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Comment gérer le stock de médicaments périmés des officines et quels sont
les moyens à mettre en place pour mener cette opération sans aucun risque pour
la santé de la population et l'environnement ? Cette question a été au centre
des débats du 4ème congrès du syndicat national des pharmaciens d'officine
(SNAPO) qui s'est ouvert hier à Tipaza. Il s'agit d'un stock très important,
9.000 tonnes de produits périmés pour la seule ville d'Alger sans compter les
autres wilayas, qui nécessite l'intervention de tous les acteurs activant dans
le domaine médical, environnemental et juridique pour sa destruction. Une
opération qui demande, en effet, une concertation entre ministère de la Santé
et ministère de l'Environnement et aussi des pharmaciens pour trouver une
solution. Se sentant concerné de près par ce lourd dossier à gérer, le syndicat
des pharmaciens a consacré la matinée d'hier au débat sur le sujet avec la
corporation.
Selon le porte-parole du SNAPO, M.Belambri, la gestion de ce stock n'est pas une tâche facile et ne peut s'effectuer par une partie ou une autre mais en collaboration avec tout le monde. Dans son programme d'action, le SNAPO s'est tracé l'objectif de résoudre cette problématique au courant des trois prochaines années. «Le stock demande une prise en charge importante», reconnaît M.Belambri, «à laquelle nous ne pouvons pas faire face seuls. L'intervention du ministère de la Santé et celui de l'Environnement est primordiale pour garantir la réussite d'une telle opération», a expliqué le représentant du SNAPO. Comme solution, le syndicat propose la création d'un incinérateur adéquat pour la destruction de toutes les quantités de médicaments périmés des officines. Il suggère aussi la mise en place de tous les moyens logistiques nécessaires et le recrutement d'un personnel qualifié pour faire le tri de ces déchets spéciaux. L'opération ne se limite pas à de telles actions seulement puisque sur le plan légal, il faut établir des PV de destruction, faire appel à un huissier de justice pour constater l'élimination de ces déchets conformément à la réglementation en présence de commissions locales installées au niveau des décharges publiques. Il s'agit d'un stock accumulé depuis 4 ans, affirme le porte-parole du SNAPO, depuis l'interdiction de l'incinération. L'autre sujet abordé au cours de cette rencontre qui sera clôturée aujourd'hui, est relatif à la création de chaînes de pharmacies qui a fait polémique l'année dernière au sein de la corporation qui a vu dans ce projet une menace pour la profession. Le SNAPO aborde aujourd'- hui le sujet sans inquiétude après la promulgation de la loi sanitaire 85/05 de juillet 2008. Un texte de loi, explique notre interlocuteur, qui a confirmé l'exercice de la pharmacie en Algérie et considéré le pharmacien comme unique propriétaire et unique gestionnaire du fonds de commerce. Le pharmacien se sent donc protégé par cette loi qui lui donne le droit de la responsabilité individuelle de son fonds de commerce. «C'est un acquis», estime le porte-parole du SNAPO. Un acquis qui a été possible grâce au travail effectué par le syndicat avec la commission de l'APN et d'autres rencontres et audiences avec les différents acteurs intervenant dans l'élaboration de cette loi, selon notre interlocuteur. |
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