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«Les déclarations de l'ONG n'ont aucun fondement. Elles sont dirigées
contre l'Algérie pour des raisons politiques », nous a affirmé hier Maître
Mustapha Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative
pour la protection et la promotion des droits de l'homme (CNCPPDH).
A l'origine de la réaction de Maître Ksentini, l'information rendue publique par l'ONG Alkarama-Genève qui fait savoir que la CNCPPDH s'est vu retirer son accréditation auprès de l'ONU par le Comité international de coordination des institutions nationales (CCI). L'ONG fait savoir que «cette accréditation est d'une grande importance pour les institutions nationales des droits de l'homme car elle leur permet d'agir à divers niveaux de l'ONU. Elles peuvent participer aux sessions et aux travaux du Conseil des droits de l'homme, prendre la parole devant lui sur tous les points de l'ordre du jour en qualité d'entité indépendante et entrer en relation avec ses divers mécanismes. L'institution nationale accréditée peut également soumettre des déclarations écrites, diffuser une documentation portant la cote que les Nations Unies leur ont assignée et agir auprès des organes conventionnels et les procédures spéciales de l'ONU.» Maître Ksentini n'a pas hésité à qualifier les déclarations de l'ONG Alkarama de « mensongères». Il a affirmé que « ces déclarations n'ont aucun fondement, elles n'ont rien de réel, elles sont dirigées contre l'Algérie pour des raisons politiques». Il indique que cette ONG a toujours été d'obédience islamiste. «Cette ONG a de tout temps été très proche du FIS avant et après sa dissolution, nous qui avons résisté, elle nous en veut depuis toujours.» Maître Ksentini a tenu à préciser, entre autres, que ni lui ni la commission qu'il préside «n'ont les pouvoirs d'empêcher aucun expert ou envoyé spécial de rentrer en Algérie». Mieux, dit-il, «aucun expert ou envoyé spécial des droits de l'homme ne s'est vu refuser son visa d'entrée en Algérie ». Le président de la Commission des droits de l'homme n'omet pas de noter que «depuis quelques mois, l'ONU nous a effectivement demandé de nous conformer à ses règlements en procédant au changement du décret instituant la CNCPPDH par une loi». Il explique que lors de son institution, la Commission qu'il préside l'a été par décret présidentiel, ce qui contredit l'esprit des commissions nationales des droits de l'homme accréditées par l'ONU. «Nous avons accepté de nous conformer aux règlements onusiens et nous avons jusqu'au 13 octobre prochain pour changer notre décret en loi», nous a-t-il fait savoir. |
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