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Tlemcen: Quelle prise en charge pour le syndrome coronaire aigu ?

par Khaled Boumediène

L'association de lutte contre l'athérosclérose de Tlemcen, présidée le Dr Abdelghani Chabane Sari, a organisé le 18 juin, à l'auditorium de la faculté de médecine de l'université de Tlemcen, la 5e journée scientifique avec pour thème : «Syndrome coronaire aigu, prise en charge médicale et chirurgicale».

Au cours de cette journée, douze communications ont été faites: «Douleur thoracique, aspects pratiques», Dr A. Chabane Sari (Maghnia), «Bilan non invasif du syndrome coronaire aigu, Pr M. Tahmi (CHU Tizi-Ouzou), «Apport de l'échocardiographie dans l'orientation thérapeutique de l'insuffisance cardiaque ischémique, Dr B. Benhalima (Paris), Dr A. Daïb d'Oran: «Apport de l'angioscanner et l'IRM dans le syndrome coronaire aigu», Dr M. Bensalah (hôpital Georges Pompidou (Paris), «Dernières recommandations du syndrome coronaire aigu avec et sans sur-décalage de ST»; Dr Marc Benacerraf (CCN St-Denis, Paris), «Thrombolyse intra-hospitalière dans le syndrome coronaire aigu», Pr L. Hammou (CHU Oran), «Le syndrome coronaire aigu chez le diabétique type II», Pr S. Benkhedda, Pr K. Merad (CHU Mustapha Alger), «Gestion des anti-agrégats en période péri-opératoire»: Dr T. Bouzazoua (Paris), «Lésions coronaires complexes»; Dr A. Gacem (clinique Kara Omar; «Thrombose des stents actifs»; Dr T. Bouzazoua (Paris), «Pontage tout mammaire : nouvelle technique de revascularisation coronaire»; Dr Chekib Benkelfat (CMC Ambroise Paré, Paris); clinique Chifa (Hydra, Alger); «Syndrome de Kawasaki chez l'enfant», Pr. M. Sari Ahmed (Alger).

Ces journées ont été suivies par plusieurs spécialistes et médecins algériens et étrangers. Selon le docteur Abdelghani Chabane Sari, cette journée se voulait être une journée de sensibilisation et d'information pour les médecins généralistes, spécialistes, urgentistes, le public et notamment le malade, sur les risques du syndrome coronaire aigu. «La majorité des patients coronariens continuent encore aujourd'hui d'arriver à l'hôpital seulement plusieurs heures après le début des symptômes. Or, la phase préhospitalière est la phase la plus importante de tout le déroulement d'un syndrome coronarien aigu, car c'est la période où le patient a le plus à gagner ou à perdre, car la mortalité précoce est considérable durant les premières heures : 16 à 20% de mortalité durant la première heure lors d'infarctus. La prise de conscience de l'urgence de la situation par le patient et le premier médecin consulté est donc d'une importance décisive», a déclaré à notre journal le Dr Abdelghani Chabane Sari, en marge de cette journée.

Pour la Pr Leila Hammou (CHU Oran), certaines maladies et principalement l'hypertension artérielle et le diabète sous toutes leurs formes, qu'elles soient d'origine héréditaire, dues à la malnutrition, à des causes psychosomatiques, à la sédentarité, à l'alcoolisme ou au tabagisme (et parfois au concours de plusieurs de ces facteurs), arrivent sans prévenir, pratiquement par des symptômes évidents et font irruption pour attaquer le système cardio-vasculaire.

«La définition du syndrome coronarien aigu comprend les entités angine de poitrine instable et infarctus du myocarde. Ces deux derniers concepts ont vu leur signification évoluer au cours des dernières années, dans la mesure où, d'après la nouvelle définition des sociétés américaines et européennes de cardiologie, un infarctus du myocarde est défini comme la preuve d'un mouvement typique de marqueurs spécifiques de nécrose du myocarde en présence d'une ischémie prolongée ou lors d'une intervention coronarienne», a-t-il notamment indiqué, en soulignant que le syndrome coronaire aigu est une pathologie qui devient de plus en plus fréquente et que des jeunes sont de plus en plus touchés (2 à 3%) par cette maladie.