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Les boulangers se concertent

par R. L.

Les représentants des boulangers ont dénoncé hier, lors d'un point de presse, le gel de toute convention signée entre le secrétaire général de la commission nationale des boulangers et l'Enasel, et ce jusqu'au congrès national de l'UGCAA.

«Toute transaction doit être gelée en attendant le congrès», a précisé M. Naceri, qui a rappelé que la concertation des boulangers dans de telles décisions est jugée obligatoire dans l'instauration d'une loi claire et allant dans l'intérêt commun.

Tout en argumentant les chiffres avancés à l'échelle nationale quant à l'utilisation par des boulangers de sel non iodé, soit 62% de la corporation, l'intervenant s'est dit «choqué par de tels propos, car tous les boulangers exigent un certificat, en plus d'une facture attestant la qualité du produit pour l'achat du sel iodé. Tous les boulangers sont conformes à la loi, car ils exigent le registre de commerce aux producteurs».

Ainsi, en défendant les intérêts des commerçants, les intervenants ont dénoncé les conséquences de la loi sur la protection des consommateurs car, selon eux, cette loi est en train de saigner la corporation. «Si l'on doit protéger le commerçant, on doit tout d'abord le protéger contre le commerce informel qui envahit le marché national», a ajouté l'intervenant.

Ils rappellent, en outre, que plus de 50% des pièces détachées et 60% des produits cosmétiques écoulés sur le marché sont contrefaits. «Comment instaurer une loi sans concertation des commerçants», s'interrogent-ils. Dans ce contexte, ils précisent que cette loi va augmenter les charges fiscales, ce qui risque d'inciter de nombreux commerçants exerçant dans la légalité à changer de cap et à opter pour l'informel. Une perte sèche à la fois pour le trésor et pour l'économie nationale.