Créé récemment au niveau de la nouvelle maison de jeunes d'Es-Seddikia,
le «Club de citoyenneté» attire de plus en plus les jeunes. «Il s'agit d'un
espace dédié aux jeunes de différents quartiers, âges et niveaux», dira M.
Attou, directeur de cette nouvelle structure, située non loin du nouveau
tribunal d'Oran (à la cité Djamel). Le club de citoyenneté, qui compte
jusqu'ici une vingtaine d'adhérents, est un espace dédié aux jeunes et encadré
par une éducatrice spécialisée. C'est un cadre d'expression et de débat sur
plusieurs thèmes liés à leurs devoirs et droits, au civisme, à la citoyenneté,
au développement durable», précise M. Attou, qui ajoute que son objectif est de
faire de cette nouvelle maison de jeunes, qui se distingue de celles
existantes, par son espace, «une structure pilote et un endroit de rencontre
des jeunes des différents quartiers, démunis sur le plan des infrastructures
pour jeunes. C'est également un pôle artistique, avec la mise en place d'un
espace pour le théâtre et une salle pour tout ce qui est arts plastiques et
dessins, entre autres, dans le but de donner une chance aux jeunes talents de
s'exprimer et d'émerger ». Notre interlocuteur, qui insiste sur la nécessité de
la création d'une commission technique pédagogique multidisciplinaire qui
regroupe tous les secteurs concernés, les autorités publiques et le mouvement
associatif, qui aura pour rôle de se rapprocher davantage des jeunes, de
travailler sur le terrain et de prendre en charge les problèmes des jeunes,
affirme que le rôle de ce genre de structure (maison de jeunes) et d'informer,
d'éduquer, d'initier à la communication et à la préformation. Composée d'un
rez-de-chaussée et d'un étage, suffisamment spacieuse pour abriter plusieurs
activités, cette nouvelle structure n'a pas été officiellement inaugurée et par
conséquent n'est pas encore baptisée. Mais elle compte déjà 290 adhérents
inscrits dans différentes activités, dont 30 femmes inscrites dans deux classes
d'alphabétisation. Parmi les espaces qu'offre cette maison de jeunes déjà
appréciée par de nombreux jeunes des différents quartiers d'Oran-Est, il y a
notamment une salle de lecture avec plusieurs titres et une connexion Internet.
D'ailleurs, le prix de l'heure de connexion est déjà fixé à 25 dinars, ce qui
défie toute concurrence.
On y trouve aussi une salle d'informatique où l'on dispensera des cours
d'initiation au profit des adhérents et du public intéressé, un club de jeu
d'échecs qui devra former une section officielle qui participera aux
différentes compétitions, un atelier de formation des techniques
audiovisuelles, spécialisé dans les cours de photo, de caméra et de montage de
films. Un autre atelier, déjà opérationnel, est celui des arts dramatiques. Une
troupe, dénommée «Rabie el-masrah», planche déjà sur le montage d'une pièce
théâtrale. L'atelier du théâtre comporte quatre groupes encadrés par M.
Bouchebat Houari, connu dans ce domaine. Encore un atelier, dédié cette fois
aux arts lyriques et mis en place, où une troupe d'étudiants, portant le nom
«Anonymat», a déjà investi les lieux pour ses répétitions. Tous les ateliers
sont encadrés par des formateurs spécialisés et sont ouverts à tous les jeunes
et moins jeunes de différents niveaux. Ces ateliers sont d'ores et déjà équipés
de matériel. En somme, ce genre d'établissement dédié aux jeunes mérite une
attention particulière de la part des autorités, notamment en matière de moyens
humains et matériels.