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Le président de
l'Association des architectes français à l'export (AFEX), Laurent-Marc Fischer,
a affirmé hier qu'un nombre important d'architectes algériens formés en Algérie
exercent en France.
« La présence de ces architectes est une richesse pour la France», a-t-il précisé en marge de la tenue des rencontres franco-algériennes, à l'hôtel El-Djazaïr, ayant pour thème «Construire ensemble durablement». Bien que les architectes et urbanistes français soient déjà en contact avec des architectes algériens établis en France, ils se sont quand même déplacés en délégation de 35 personnes, venant de onze agences d'architecture de premier plan pour rencontrer leurs homologues algériens, ici en Algérie. «Les projets d'architecture doivent être développés dans leur contexte, dans leurs lieux et sur place», a précisé le président d'ALFEX. Les travaux de ces rencontres, parrainées par les autorités françaises et organisées par l'AFEX et la mission économique de l'ambassade de France en Algérie et UbiFrance, permettront d'ouvrir un large débat sur l'art de la construction en Algérie, sous tous ses aspects, qu'ils soient positifs ou négatifs. Les architectes algériens et français aborderont, lors des travaux qui se poursuivront aujourd'hui, les sujets «Comment fabriquer la ville : extensions et villes nouvelles ?», «Comment développer des projets tertiaires et touristiques ?, «Comment procéder à la rénovation du patrimoine» et «Comment enfin réaliser des grands équipements publics et logements»? Ces débats devront déboucher, selon les organisateurs de ces rencontres, sur des projets concrets de construction dans un cadre de coopération entre les deux pays, dans le domaine de réalisation de grands projets urbanistiques et architecturaux avec une touche purement algérienne. Des discussions visant à structurer cette coopération seront menées entre les présidents des ordres des architectes français et algériens, Lionel Dunet et Khaled Benboulaïd. Le président de l'ordre des architectes algériens, Khaled Benboulaïd, a fait état du combat mené par les professionnels de la construction et de l'architecture face à une politique de construction basée sur les chiffres au détriment des aspects culturel, moral et architectural du bâti. Le président de l'ordre a précisé que les choses s'améliorent sensiblement aujourd'hui. L'ordre compte 9.000 architectes dans ses rangs et ses positions doivent être respectées par les pouvoirs publics. Les architectes français ayant animé la conférence de presse ont affirmé que même les architectes français sont confrontés aux décisions politiques qui veulent réaliser à moindre coût et rapidement des constructions. Les deux partenaires français et algériens se sont dits pour des projets communs, recommandant plus de concentration dans les espaces urbains et laissant de grands espaces d'aération pour la ville. En effet, Khaled Benboulaïd a suggéré de relever les constructions, évitant le R+2, et dégageant de la sorte de grands espaces verts et de grandes artères de circulation. Pour Laurent Fischer, ceci est possible, sachant que l'Algérie est à l'aise financièrement, notamment par le fait qu'elle ne soit pas touchée fortement par la crise financière mondiale. A noter que Benboulaïd a ouvert une parenthèse au sujet de la Mitidja, qui est la proie du béton. «Quatre jours successifs de pluie et la Mitidja sera complètement inondée», a-t-il averti. Le groupe d'architectes français se rendra à Constantine demain lundi, où il tiendra une réunion avec le wali, les cadres et les élus de la wilaya. Les discussions tourneront autour de trois principaux axes : la modernisation de la métropole constantinoise, la réhabilitation du bâti ancien et l'intégration des futurs réseaux de transport urbain. |
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