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Le Premier ministre et le secrétaire général de l'UGTA ont prévu de se
rencontrer aujourd'hui jeudi, pour s'entendre sur les points susceptibles
d'être retenus à l'ordre du jour de la prochaine tripartite.
Un tête-à-tête Ouyahia-Sidi Saïd est ainsi prévu aujourd'hui au Palais du gouvernement pour la préparation de la tripartite dont la tenue aurait, dit-on, probablement lieu au courant de la deuxième quinzaine de juillet. D'ores et déjà, il est dit que le premier point sera en évidence le relèvement du SNMG, promis par le président de la République avant même qu'il ne postule à la candidature du troisième mandat. Il l'avait promis aux travailleurs tout autant et au même moment où il l'avait fait aux étudiants pour le relèvement du niveau de leur bourse ainsi qu'aux agriculteurs pour l'effacement de leurs dettes. Le principe étant acquis, il est question pour la tripartite de décider du taux du relèvement du SNMG même si l'on reste persuadé que les choses sont déjà tranchées à cet effet. L'UGTA avait, pour rappel, fait une étude en 2004 sur le pouvoir d'achat des ménages. Elle avait retenu que pour une famille de six enfants, il fallait un salaire de 26.000 DA. Cinq années après, elle sait que le pouvoir d'achat s'est davantage dégradé. C'est pour cela que la centrale syndicale a replongé dans le panier de la ménagère pour en connaître les effets. Bien qu'elle n'ait pas encore affiné son étude à cet effet, elle pense d'ores et déjà qu'une famille de même gabarit aurait besoin d'un salaire avoisinant les 36.000 DA. En attendant, les syndicalistes de Sidi Saïd préfèrent ne pas donner de chiffre pour le SNMG qu'ils visent pour éviter, disent-ils, «toute spéculation avant terme.» La prochaine tripartite abordera les questions récurrentes comme les salaires impayés, l'application des décisions de justice même si l'on estime à la centrale «qu'il n'en reste pas beaucoup.» Le groupe UGTA voudrait discuter par ailleurs des plans que les Sociétés de gestion des participations (SGP) ont eu pour instruction d'élaborer sur le secteur public et les entreprises devant être assainies financièrement. La centrale syndicale demande à avoir un oeil sur ce que compte faire le ministère de Temmar ou pour dire vrai le gouvernement en matière de privatisation ou de programme d'assainissement. Le gouvernement, pour sa part, tente d'introduire dans l'ordre du jour le code du travail qu'il dit avoir finalisé. Mais l'UGTA reste sceptique à ce sujet parce qu'elle estime qu'elle n'a pas été associée à l'élaboration de certains paragraphes de ce code. Elle pense même, nous dit-on, «qu'il y a dedans beaucoup de zones d'ombre comme par exemple pour ce qui est de la flexibilité dans le travail. Les relations de travail, le recrutement, on pourrait accepter mais quand il s'agit de flexibilité de l'emploi, il n'est pas évident de savoir comment ça va se faire, on demande à voir avant d'introduire ce code dans les travaux de la tripartite.» Peut-être que la nouveauté pour la prochaine tripartite est de voir siéger en son sein le patronat. En effet, on s'attend à ce que le Forum des chefs d'entreprise soit admis comme partenaire au sein de la tripartite après qu'il a voulu se transformer en syndicat des patrons. «C'est une bonne chose pour nous que le FCE participe à la tripartite, eux au moins créent de l'emploi et recrutent», nous dit une source syndicale. Pour rappel, depuis 1999, toutes les tripartites qui se sont tenues ont attendu à ce que les décisions qu'elles avaient retenues soient entérinées par le Conseil des ministres et cela sur instruction du chef de l'Etat. Bouteflika a, dès sa prise de fonction au Palais d'El Mouradia, refusé que la tripartite soit un espace de décision «indépendant». |
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