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Lorsque le wali de Relizane lance non sans
ironie à des élus locaux aux mains liées qu'il n'y a pas un lopin de terrain
libre pour faire sa prière à Yellel, signifiant que cette cité, troisième plus
grande agglomération de la wilaya, a épuisé tous ses PDAU et POS pour arriver à
saturation, ce n'est plus un constat critique du foncier urbain qu'il dresse
mais un rappel de sa dilapidation au fil des années, valant bien à cette ville,
qui conserve pourtant son caractère paysan, sa réputation de ville de tous les
lotissements, à tel point que le mètre carré habitable est par endroits
nettement plus cher qu'à Relizane, chef-lieu de wilaya. Et point d'enseigne
puisque les quartiers et les cités 490 lots, 204 lots... s'y identifient.
Dès lors, et les habitants de la cité des 490 lots en font les frais, toutes les commodités d'une vie décente, eau, électricité et gaz, prennent des dizaines d'années pour leur réalisation, non pas que les AP (autorisations de programme) manquent à la DPAT, mais à cause surtout du chevauchement des travaux. Ainsi, confrontée à un niet catégorique d'une entreprise réalisant le réseau d'assainissement, Sonelgaz, qui espérait achever le raccordement des 490 lots au réseau de gaz naturel avant le bitumage des rues - dont une grande partie est ouverte à la circulation -, devra se contenter de voir ses véhicules accéder par des routes goudronnées, provisoires et à coups de milliards, que ses engins défigureront au relancement des chantiers. Interrogé, M. Amara, maire de Yellel, a préféré inviter ses responsables du service technique, le SG de commune et quelques membres de l'exécutif, devant lesquels il n'a pas pu garder longtemps son obligation de réserve, à voir les 490 lots vivant cet «enfer» depuis une quinzaine d'années pour le moins et ces lotissements qui poussent régulièrement ont épuisé tout le potentiel foncier de la ville, cédé à des privés. En témoigne le chantier à l'arrêt d'un complexe sportif avec un terrain en gazon synthétique, implanté dans une assiette de terrain rocheuse, la seule disponible, cite le maire, qui revient sur les terres communales exploitées par des privés, des EAC en général, qui semblent s'en être accaparé à jamais, la vallée du curé français cultivée en arbres fruitiers ou les terres à la sortie sud, vers Atba, sont aussi des terres communales cultivées en oliveraies... Aussi, M. Amara explique comment des biens communaux, les CAPCS, profitent au «dinar symbolique» à des privés dont l'un est convoité pour quelques milliards de centimes, alors qu'il a été «mal acquis» à 7 millions de centimes. C'est donc le PDAU qui est saturé ou c'est la volonté politique qui condamne Yellel, malgré une conjoncture réglementaire favorable, celle relative au foncier agricole urbanisable. |
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