Le président de l'association du SAM, Benfetta Habib, estime que son équipe aurait pu créer la sensation en s'emparant du troisième billet donnant accès à l'étage supérieur, n'était-ce cette sanction injuste de la LNF qui aura pénalisé le Sari. Ceci dit, il faut reconnaître que le nouveau comité directeur a réussi à ouvrir une nouvelle ère à Mohammadia. Il a fallu composer avec des difficultés inattendues, comme celle liée au compte bloqué et une opposition qui n'a cessé de perturber la bonne marche du club. Pour en savoir plus sur le SAM, nous avons donné la parole à son premier responsable.

Le Quotidien d'Oran.: Comment jugez-vous le bilan de votre équipe ?

Benfetta Habib: Je suis très satisfait du parcours de l'équipe et du travail réalisé depuis l'entame du championnat. Je pense que la troisième place devait nous revenir de droit, n'était-ce cette sanction injustifiée sur tapis vert face au CAB. Je pense également que nous avons été victimes de manoeuvres malsaines et les auteurs se reconnaîtront. Face à l'ESM par exemple, Zaïdi, Demou et Mouffok ont écopé étrangement du troisième carton, synonyme de suspension face au CAB. Mais je suis fier de mon équipe, car nous avons respecté l'éthique sportive et prouvé qu'il n'y a plus de place pour les anciens réflexes. Notre satisfaction réside également dans l'éclosion des jeunes incorporés en équipe fanion. Sur le plan financier, nous avons bénéficié d'un milliard 750 millions de centimes de l'APC, 300 millions du fonds de wilaya, 200 millions de Sonelgaz, 300 millions de Sonatrach, 35 millions de centimes de dons de quelques bienfaiteurs plus les 50% des recettes des matches. Nos dépenses s'élèvent aux environs de trois milliards 400 millions de centimes, sans compter les 20% de la deuxième tranche de la prime de signature à payer aux joueurs. En dépit de toutes ces difficultés, le SAM est parvenu à rivaliser avec les grosses cylindrées du groupe.

Q.O.: Qu'en est-il de la démission de Benfetta Nour-Eddine ?

B.H.: Certaines personnes essayent de le décourager et ce, malgré les efforts consentis depuis le début de la saison avec surtout l'éradication de la violence. Notre gestion et notre crédibilité ont dérangé certains intérêts. Il nous a été très difficile de gérer certaines situations. Selon des échos, certains énergumènes ont été payés pour blesser l'un des arbitres afin que la partie contre le PAC soit arrêtée et permettre à ces mêmes personnes d'aller crier sur tous les toits que l'on a «arrangé» le match à notre façon ! Heureusement que nous avions gagné ce jour-là. Nous sommes en possession du CD des déclarations d'un ancien responsable du SAM à la radio Béni Chougrane de Mascara. Aussi, le comité directeur du SAM a déposé plainte contre cette personne qui a déclaré être en possession de «preuves» que le SAM aurait «arrangé» le match face au CAB. Nous tenons à voir ces preuves pour permettre à l'opinion publique de connaître la vérité et démasquer ceux qui nagent dans les eaux troubles. De toute manière, par ces agissements, on veut tout simplement nuire au SAM, mais ces gens-là oublient que ce club a une histoire à préserver.

Q.O.: Justement, où est en cette affaire SAM-CAB ?

B.H.: Sur le plan sportif, l'affaire est au niveau du TAS. Parallèlement à cela, nous avons déposé une plainte auprès du procureur du tribunal de Mohammadia. Les services de police nous ont entendus avec les responsables de l'APC pour l'établissement d'un PV, alors que des convocations par télégrammes ont été envoyés aux éléments de l'ENTV qui étaient en mission lors de ce fameux match. Mais, d'après nos informations, il n'y a eu aucune suite du fait que personne n'a répondu à ces convocations.

Q.O.: Comment s'annonce pour vous la saison prochaine ?

B.H.: On va libérer ceux qui n'ont pas donné satisfaction et entamer le recrutement. A cet effet, une liste est déjà établie et se trouve chez le manager général Benfetta Nour-Eddine. Nous avons pris attache avec le coach Benchadli (ex-ASMO) qui sera notre nouvel entraîneur. Quant au stade, il était prévu que les travaux débutent en ce mois de juin pour la pose d'un tartan cinquième génération.