
Au GCM, les saisons se succèdent et se ressemblent. Encore une fois, le
Ghali a raté l'accession, laissant un amer goût d'inachevé. Les plus déçus sont
bien sûr les supporters, qui estiment que ce grand club mérite autre chose que
cette division inter-régions. L'absence prolongée de la scène des dirigeants a
secoué l'opinion publique qui s'inquiète à juste titre de l'avenir de son «
cher » Ghali. Il s'avère qu'aucun enseignement n'a été tiré des mésaventures
successives du club. A Mascara, les sportifs avertis dénoncent cette inertie et
veulent briser le silence, car chaque jour qui passe s'accumule au retard. On a
bien tenté de faire miroiter des soi-disant recrutements sélectifs, avec des
joueurs de talent et de prétendus contacts avec des « stars ». Il s'avère qu'il
s'agit d'une stratégie plutôt pénalisante et utopique, alors que des clubs
voisins, avec moins de moyens humains et financiers, préparent déjà la
prochaine saison après un parcours très honorable. Les supporters sont
exaspérés et ont décidé de monter au créneau pour réveiller les consciences et
pour clamer tout haut qu'il y a urgence. Dans cette brèche ouverte
s'engouffrent peu à peu les anciens comités qui veulent redynamiser ce club en
léthargie. Un club qui a grandement besoin de sang nouveau. En tous cas, il y a
eu des réactions à Mascara, Tighenif, Oran et Alger et même à Tizi Ouzou. Parmi
les prétendants à la présidence, le premier à se manifester n'est autre que
l'ancien président Aït Mokhtar Samir, qui s'est décidé à rompre le silence,
affirmant que depuis son éviction, le GCM se trouve dans une très peu enviable
situation, et que, par respect aux fans, il veut retrouver un poste d'où il a
été écarté illégalement, selon lui. «Je n'ai jamais été démissionnaire. L'AGE
du 15 juillet 2007 s'est déroulée en mon absence, absence que j'ai justifiée
par des pièces médicales transmises à la DJS. En effet, du 3 juillet au 1er
septembre, je me trouvais à l'hôpital pour y subir une opération chirurgicale».
Aït Mokhtar affirme qu'il est soutenu par le milieu sportif de Mascara et,
également, par le comité d'Oran, citant les noms des Merbouche, Bouchakor,
Medjadj, Mahi et bien d'autres. L'ex-président ira jusqu'à revendiquer son
poste «perdu par une mise à l'écart programmée des opposants spécialisés dans
ce genre de manoeuvres». Ces déclarations vont sans doute secouer les milieux
sportifs de la ville, car tout le monde est conscient de la menace qui pèse sur
le Ghali. On présume, qu'à l'instar de Aït Mokhtar, d'autres anciens présidents
vont se manifester pour se solidariser pour le sauvetage du club. En tous cas,
il y a péril en la demeure si la situation n'évolue pas dans le bon sens.