Comme tout le monde le
sait, les océans et les mers représentent 70% de la surface du globe. Et bien
entendu, les océans sont source de vie partout dans le monde et la journée du 8
juin a été justement choisie pour nous le rappeler, chaque année. En effet, il
y a dix ans que le 8 juin a été proclamé Journée mondiale des océans à
l'occasion du Sommet de la Terre et des Nations unies tenu à Rio de Janeiro.
Et, malgré des débuts timides, cette célébration a pris une grande ampleur dans
le domaine de la sensibilisation à la santé des océans et à une meilleure
gestion de leurs ressources. C'est dans ce contexte que la direction générale
de la Recherche scientifique et du développement technologique, dépendant du
ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a
organisé lundi dernier une journée océanographie en Algérie, dans le but de
sensibiliser la communauté scientifique sur les enjeux de l'environnement
marin. Parmi les buts de cette journée, la concertation entre les différents
secteurs utilisateurs afin de dégager un consensus autour des priorités
nationales pour la recherche scientifique sur les écosystèmes marins et côties,
afin d'aider les pôles de décision économique et politique dans l'élaboration
des programmes de développement. Et comme la préservation de cet immense
potentiel incombe à toutes les nations sans exclusive, l'Algérie essaie de
rallier non seulement les différents acteurs nationaux vers une politique
commune pour une recherche scientifique à même de permettre une utilisation
rationnelle de ces potentialités, mais aussi la communauté internationale
scientifique, politique, intellectuelle pour conjuguer ses efforts vers un
partenariat bénéfique pour tous. Outre cela, la DGRSDT recherche, à travers
l'organisation de cette journée, à se doter d'un outil de pilotage ou «plan
stratégique» de la recherche scientifique dans ce domaine pour le prochain
quinquennat. Ce plan devra répondre aux questionnements : que doit-on faire en
matière de recherche en sciences marines en Algérie et pourquoi doit-on le
faire ? Parmi les participants à cette journée tenue dans le site enchanteur de
l'hôtel Essafir Mazafran au bord de la Méditerranée, c'est le représentant de
l'IFREMER qui a présenté cette dernière institution française et qui a retenu
l'attention de sspécialistes avec toutes les actions qu'elle a menées depuis
plus de vingt ans qu'elle existe. Enfin, et au terme de cette journée, la
DG-RSDT a conclu un accord avec l'IFREMER et un protocole d'accord sera signé
le 12 juin prochain au siège de l'IFREMER à Issy-les-Moulineaux, par les
responsables respectifs de ces deux institutions. Ce protocole d'accord portera
sur une coopération scientifique et technique dans le domaine de l'océanologie.
Une délégation du ministère de l'Enseignement supérieur et de la DG-RSDT, ainsi
que de professeurs des universités d'Alger, Oran, Annaba et Mostaganem, s'est
rendue mardi en France pour visiter les centres Ifremer de Brest et de Toulon.
Cette délégation sera conduite par M. Hafid Aourag, nominé pour le prix Nobel
de physique en 2006 et directeur général de la DG-RSDT depuis novembre 2008.
Les principaux domaines contenus dans le protocole d'accord portent sur la
pêche et l'aquaculture, l'économie et la technologie des pêches, la formation
et l'échange de personnel, l'oéanographie physique, les géosciences marines,
l'environnement côtier, les technologies marines et les outils d'exploitation
des océans.