Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Surveillants du bac intoxiqués à Oran Le bilan s'alourdit

par Sofiane M.

Le bilan de l'intoxication alimentaire survenue lundi dans des centres d'examen d'Oran-Est s'est alourdi pour atteindre 80 cas, après l'ouverture d'une enquête par les services sanitaires de la direction de la Santé et de la Population (DSP). Mardi, le nombre des victimes de cet empoisonnement alimentaire était seulement de 31.

Sur les 2.239 personnes qui avaientconsommé le repas, le service de Prévention de la DSP a recensé 80 victimes. «Les analyses sont en cours pour déterminer le facteur responsable de cette intoxication alimentaire. Le rapport de l'enquête sera transmis samedi à l'académie avant d'être adressé au wali», confie un responsable de la DSP d'Oran. Du côté de la direction de l'Education nationale, des sources bien informées avancent que des mesures conservatoires pourraient être prises à l'encontre de la directrice et de l'intendant du CEM Dargham Hanifi (ex-Saint Eugène) en attendant de connaître le résultat de l'enquête préliminaire. Les deux responsables risquent la commission de discipline au cas où l'enquête relève des négligences. Les premiers éléments de l'enquête menée par les services sanitaires avaient révélé que le repas préparé au niveau de la cuisine de cet établissement scolaire avait été distribué sur cinq centres d'examen (Lycée Pasteur, Yadjouri Abdelkader, Brahim Tazi, Mustapha Haddamet Hamou Boutlélis). Les enquêteurs soupçonnent un mauvais conditionnement du repas, vu que sur les 2.239 personnes qui avaient pris cette purée de pomme de terre, seulement 80 ont été victimes d'un empoisonnement alimentaire. Le personnel surveillant des deux centres d'examen de Hamou Boutélis et de Brahim Tazi à Oran-Est a été le plus touché. Les premiers symptômes ont commencé à apparaître chez les surveillants quelques heures après avoir pris le repas «empoisonné». Douleurs abdominales, nausées, malaises intestinaux, vomissements... Dès l'apparition des premiers cas, les services concernés avaient évité au maximum de donner des détails sur cette affaire pour éviter d'alimenter la psychose parmi le personnel surveillant. 31 enseignants victimes du repas «empoisonné» avaient adressé une pétition au directeur de l'Education pour exiger de mettre toute la lumière sur cette affaire. L'académie avait dépêché mardi une commission d'enquête sur les lieux. Deux autres commissions d'enquête ont été également mises en place par le service de prévention de la DSP et l'EPSP d'Es-Seddikia.