Ounane Boualem qui a pris le train en marche est le plus heureux des présidents pour avoir réussi le formidable pari de faire accéder le club en D.2. Suivons-le dans cet entretien.

Le Quotidien d'Oran: Comment fut réalisée cette consécration ?

Ounane Boualem: Quand on a pris les destinées du club, au lendemain du match face à l'IST, l'équipe était au milieu du tableau. On a demandé aux joueurs de jouer à fond chaque match. Et du coup une incroyable mobilisation se forma autour du club. Et grâce à Allah, nous avons réussi à conduire le club à la victoire finale. 

Q.O.: A quel moment vous vous êtes dit que l'accession  était jouable?

O.B.: Au début, on devait se contenter du maintien, mais avec l'enchaînement des victoires, nous avons revu nos ambitions à la hausse pour arracher cette accession qui fut obtenue avec cran et beaucoup de sacrifices. Pour rappel, l'accession commençait à se dessiner après notre victoire à Mécheria. Mais après la victoire sur la JS Sig, tout le monde commençait à y croire sérieusement, ce qui nous a motivés davantage.

Q.O.: Comment se présente la prochaine saison ?

O.B.: Il faudrait d'abord qu'on soit, nous comité directeur, réélu par l'assemblée générale. Et quelle que soit l'issue de cette AGE, il faut que le prochain comité pense d'abord à structurer le club. Je ne vous cache pas que le CRT ne dispose même pas d'un local digne de ce nom. Nous recevons notre courrier dans un KMS. Il faudrait bien sûr penser à renforcer l'équipe par quelques joueurs chevronnés capables d'apporter quelque chose et d'encadrer nos jeunes joueurs qui sont d'excellents footballeurs mais qui risquent de manquer d'expérience. Il faudrait aussi penser à la formation.

Q.O.: Et le volet financier?

O.B.: La Nationale 2, c'est une autre paire de manches. Il y aura au moins sept déplacements à l'est du pays sans compter ceux de la capitale, ce qui nécessite de grosses dépenses. Il faudrait penser aussi aux joueurs, certains n'ont pas encore reçu tous leurs dus et d'autres ne travaillent même pas. 

Q.O.: Combien avez-vous dépensé cette saison ?

O.B.: Près de trois milliards de centimes ont été dépensés. Au 31 décembre 2008, les dépenses se chiffraient à 640 millions de centimes. Pour cela, je lance un appel en direction de toutes les entreprises implantées dans la région pour aider le CRT.

Q.O.: Que pourriez-vous ajouter ?

O.B.: Je ne manquerai pas de remercier nos sponsors, à savoir la Sonatrach, Ifri, Hôtel Bel Air, Orascom, Metgaz, Scibs, Sigma, Hodna, La Vigilante, Sablière, Ets Gray. En conclusion, le CRT appartient à tous les Témouchentois. Les portes du club restent ouvertes aux bonnes volontés.