Les problèmes de la distribution de l’eau à Constantine sont revenus sur le tapis en ce début de semaine pour être débattus avec le directeur général de la société mixte algéro-française, la SEACO, M. Foulquier en l’occurrence.

Entouré de son staff technique, ce dernier a expliqué en direct au «forum de la radio» régionale de Constantine les termes de l’accord de partenariat (28 millions d’euros soit 56 milliards de centimes en dinars) conclu l’année dernière entre la Marseillaise des Eaux pour la partie française, l’Algérienne des Eaux (ADE) et l’Office national d’assainissement (ONA) du côté algérien.

Il a donné un bilan de six mois d’activités de la SEACO et le diagnostic opéré sur le réseau d’alimentation constantinois.

Ce diagnostic a révélé, selon lui, trois constatations majeures: mauvaise organisation de la distribution, vétusté du réseau, défaillance des équipements. Pour y remédier, un plan d’action a été établi et sera soumis au conseil d’administration pour mettre en place une organisation efficace, améliorer les équipements et effectuer des travaux de réhabilitation du réseau.

Répondant aux questions des journalistes et des auditeurs, le directeur général de la SEACO a révélé que l’investissement portant sur les cinq années à venir que compte opérer sa société dans le cadre de la rénovation du réseau et l’organisation de la distribution de l’eau, l’élimination des fuites et l’amélioration du réseau d’assainissement se montera à 20 milliards de dinars et se traduira, selon lui, notamment par la mise en place d’une station de pompage, de réservoirs et d’une station d’épuration.

Ce montant, a précisé M. Foulquier, se situe en dehors du montant de l’accord de partenariat.

Les responsables de la SEACO ont indiqué, en outre, qu’il y aura prochainement le lancement de l’opération de pose de 20.000 compteurs individuels par an et le lancement des grands travaux de déviation du réseau de distribution sur le tracé du chantier du tramway. A ce propos, il a rassuré les populations des quartiers concernés par ces travaux (Kaddour Boumeddous, bd de la Soummam, av. Aouati prolongée, etc.) que la société veille à ce que les désagréments qui seront occasionnés seront minimisés autant que possible.

Les problèmes de ce secteur sont assez connus, tels que la vétusté du réseau dont la rénovation est prise en charge par une société chinoise, le manque d’eau dans plusieurs quartiers de la métropole de l’Est, les fuites qui persistent, les nombreuses promesses faites par les responsables relatives à l’approvisionnement de la population en eau H/24 et qui tardent à se concrétiser, le réseau d’assainissement qui continue à poser des problèmes par intermittence. Toutes ces questions ont été posées et discutées par les participants à l’émission.

 Interpellé par les journalistes et les auditeurs, l’un des directeurs de la SEACO évoquera les dégâts causés par la forte pression des eaux du barrage de Béni-Haroun qui, selon lui, a provoqué des fuites dans le réseau vétuste, affirmant que ses services ont procédé, durant le seul mois de mai dernier, à la réparation de 434 fuites qui s’étaient produites dans 7 communes de la wilaya.