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El-Bayadh: Des enfants de nomades au bord de la bleue

par Hadj Mostefaoui

Plus d’une centaine d’enfants de nomades, issus de familles défavorisées de 14 communes de la wilaya d’El-Bayadh, quitteront avec un large sourire les hautes plaines steppiques dès le début de la seconde quinzaine de ce mois pour goutter aux délices de la mer : ils pourront se rouler sur le sable doré de l’une des plages mostaganémoises qui leur a été réservée. Il s’agit de la troisième expérience réussie entreprise sous l’égide de la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya d’El-Bayadh.

Les collectivités locales concernées sont déjà à pied d’oeuvre en procédant au recensement des familles de nomades démunies, ayant plus de cinq enfants à charge. Et c’est ce qui a été le plus remarqué sous les tentes, notamment dans les chefs-lieux des communes de Tismouline (daïra de Bougtoub), de Cheguig (daïra de Rogassa) et d’El-Bnoud, dans l’extrême sud de la daïra d’El-Abiodh Sid-Cheikh, où les familles nombreuses sont légion. Il s’agit, a-t-on appris, de communes où la densité de la population nomade est la plus élevée. Une quote-part de plus de 20 candidats est réservée à chacune d’entre elles.

Des enfants de nomades aux cheveux ébouriffés qui sont déjà sur leur trente et un en apprenant que leurs noms figurent déjà sur la liste des futurs colons. Adieu chèvres et brebis, monts et vaux, car l’appel de la bleue et de nouveaux horizons lointains résonne déjà dans leurs oreilles et ils ont hâte d’embarquer. Un séjour de deux semaines, avec en prime un grand bol d’air frais et iodé au bord de l’une des meilleures plages de l’ouest du pays, les attend.

D’autres départs sont également prévus pour les jeunes des 8 autres chefs-lieux de communes et sont programmés pendant les mois de juillet et août prochains. Il y a lieu de relever avec amertume que le quota de 110 colons réservé aux enfants de nomades s’avère presque insignifiant cette année eu égard à la proportion de cette frange de la société dans la wilaya d’El-Bayadh, à forte majorité rurale. Un quota qui mériterait à bien des égards d’être revu à la hausse.