A travers cette cérémonie de recueillement à la mémoire de Messali Hadj, un des leaders spirituels de l’indépendance algérienne, c’est tout un pan de l’histoire de l’Algérie qui est exhumé», a déclaré Hadj Omar Lachachi, ancien militant du Parti du peuple algérien (PPA) et révolutionnaire de la première heure, à l’occasion de la célébration du 35e anniversaire du décès de Messali Hadj, père du nationalisme algérien et fondateur du parti cité plus haut. Mercredi dernier, des dizaines de personnes, d’anciens militants du PPA et du MNA étaient venus de Koléa, Alger, Bouira, Tizi Ouzou, Chlef, Sidi Bel-Abbès, Batna, Guelma, Constantine et de différentes régions du pays ainsi que de France et de Malaisie pour se recueillir à la mémoire de Messali Hadj, en témoignage de reconnaissance pour les sacrifices qu’il a consentis, pour son dévouement au service de la cause nationale et sa contribution à la lutte contre l’occupation. Au cimetière de Sidi Senouci (Tlemcen), une gerbe de fleurs a été déposée au pied du mausolée du défunt, et la fatiha a été récitée à sa mémoire. Cette commémoration s’est concrétisée grâce à la contribution de Hadj Omar Lachachi, qui a transformé son domicile, sur le quartier de Hartoun, l’espace de deux jours, en lieu de retrouvailles. «L’Algérie a enfanté de grands héros et de grands combattants tels que Ferhat Abbas, Larbi Ben M’hidi, Ahmed Zabana, Zighout Youcef, Mohamed Boudiaf, Ahmed Ben Bella, Abdelaziz Bouteflika, Messali Hadj et bien d’autres... Il faut leur rendre hommage !», a souligné Boudjemaâ Mohamed, ancien camarade de lutte de Messali Hadj. Certains anciens militants du PPA, qui ont longuement évoqué les principales étapes de la vie du grand disparu depuis sa création du PPA jusqu’à son décès en 1974, comptent même interpeller le président de la République pour la «réécriture» d’une partie de notre histoire tant que les hommes qui ont vécu avec Messali sont encore vivants: «Pour que la réconciliation devienne complète, il faut se réconcilier avec notre histoire. Il faut réhabiliter tous ceux qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour que vive l’Algérie éternelle, indépendante», ont dit ses anciens compagnons. N’est-ce pas Ahmed Ben Bella qui, dans sa préface aux mémoires du défunt leader Messali Hadj, déclarait que: «Le fantastique embrasement de novembre 54, qui devait bouleverser notre destinée et celle des autres hommes asservis, c’est pour beaucoup à cet homme (Messali Hadj) que nous le devons».