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Palissades, extensions et constructions illicites : le «nettoyage» continue

par Djamel B.

Au quatrième jour de l’opération, la commission mixte, mise sur pied par le wali pour « remettre de l’ordre dans la ville », vient de démolir une trentaine de palissades et autres murs de clôture érigés anarchiquement autour des chantiers implantés au niveau du tissu urbain de la ville. Les membres de la commission, qui supervisaient hier une opération de démolition sur le 3e Boulevard périphérique, nous ont indiqué que la démolition de ces palissades se poursuivra.

«Pour les chantiers en cours, nous avons sommé les propriétaires des terrains à installer des palissades conformes aux normes de sécurité, alors que pour les chantiers qui n’ont jamais démarré, nous avons décidé d’enlever ces palissades et laisser le terrain ouvert. Nous avons constaté que certains terrains, qui sont clôturés depuis plusieurs années et laissés presque à l’abandon, ont été transformés en décharges sauvages», assure un membre de la commission.

Ce dernier signale, en outre, qu’une centaine de commerçants squattant des espaces publics ont été mis en demeure de libérer ces espaces. «Des commerçants et des gérants de crémeries, cafétérias, ateliers de mécanique, menuiseries, entre autres, occupant illicitement des espaces publics, ont été sommés de se rapprocher des services concernés pour régulariser leur situation. Sous peine de mesures coercitives, ils ont été mis en demeure de libérer l’espace sur-le-champ», ajoute le même interlocuteur.

Dans un souci de remettre de l’ordre dans la ville, le wali d’Oran avait procédé la semaine écoulée à l’installation d’une commission mixte ayant pour mission d’éradiquer toutes les palissades et autres constructions illicites. Composée, entre autres, des représentants de la division de l’urbanisme et de la planification (DUP), de l’APC, de la direction de l’urbanisme et de la construction (DUC), de la police de l’urbanisme et de la protection de l’environnement (PUPE), de la DCP et de la daïra, cette commission est chapeautée par le directeur de la DUP, M. Mebarki.

Dans une première étape, cette commission a pour mission d’éradiquer toutes les palissades et autres murs de clôture érigés anarchiquement au niveau des chantiers de la ville. L’initiative du wali vise ainsi à mettre un terme à ce qu’il qualifie d’éternels chantiers qui défigurent l’image de la ville. Outre les palissades, les membres de la commission ont pour mission de «libérer» tous les espaces publics, notamment les trottoirs occupés illicitement par les commerçants. Nos sources affirment que la commission a obtenu carte blanche pour procéder aux démolitions sans mise en demeure.

Dans une seconde phase, la commission s’attaquera aux constructions illicites érigées sur le domaine public. Une opération qui a déjà été lancée il y a quelques jours avec l’éradication d’une vingtaine de constructions illicites au niveau du site mitoyen à la station du téléphérique de Haï Derb. Les mêmes interlocuteurs signalent que cette opération se poursuivra jusqu’à l’éradication totale de toutes les constructions et palissades illicites.

Cette décision, affirment nos sources, a été prise par le wali à l’issue d’un constat alarmant faisant état de la prolifération des construction illicites, l’occupation des espaces publics par les commerçants et le nombre important de chantiers inachevés ou à l’arrêt à l’intérieur du tissu urbain. Pour la réussite de cette opération, tous les moyens matériels et humains ont été mobilisés par la commune.

Pour rappel, la deuxième phase de contrôle des commerçants squattant des espaces publics, entamée il y a un mois par la commission mixte, s’était achevée par la mise en demeure de quelque 200 commerçants contrevenants. Les commerçants mis en demeure ont été sommés de libérer l’espace public dans un délai n’excédant pas 15 jours. En outre, la première opération, qui avait été lancée durant l’été, avait permis à la commission mixte de recenser plus de 600 commerçants contrevenants, qui avaient été mis en demeure de libérer ces espaces et de se rapprocher de la division de l’urbanisme pour régulariser leur situation.