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Coincées sur l’île de Sphatex (à moins d’un mille au nord de Madagh 2 et relevant de la commune de Bouzedjar), en raison de mauvais temps en mer, huit personnes ont dû prendre leur mal en patience pour voir arriver les secouristes 72 heures plus tard et retrouver les leurs, apprend-on de source bien formée. Partis en effet mercredi en direction de cette île à bord d’embarcations, deux groupes de jeunes gens venus tous d’Oran pour s’adonner à la pêche à la ligne, ont été piégés par une météo imprévisible. Bien que tout le monde ait commencé à lever le camp, bien avant le coucher du soleil, tous savaient qu’il leur serait difficile de s’aventurer à prendre la mer en direction du rivage. Les vents d’ouest, qui se levèrent presque soudainement, ont cloué ainsi tout le monde sur l’île. Tous comprirent que personne n’osera venir à eux. Les appels des téléphones portables annonçaient le début de leur calvaire. De l’autre côté, les familles promettaient que tout rentrerait dans l’ordre une fois que les vents tomberont tout en appelant les leurs au calme. Tous ces visiteurs d’un jour se mirent à chercher un meilleur refuge en attendant que les vents se calment. Tous les moyens étaient bons pour commencer une nuit et une aventure que personne ne se doutait qu’elle allait être malheureusement plutôt plus longue que prévue. Car les vents d’ouest sont toujours persistants. Puis, au fur et à mesure que le temps passait, l’impatience gagnait le groupe. On partageait la rare bouffe qui était restée comme on pouvait, l’eau aussi mais pas les agitations. De l’autre côté, aucun n’osait s’aventurer. Les proches attendaient impatiemment le retour à la normale de la mer mais continuaient de leur parler sur le portable. Puis informés de la situation, les services de la Protection civile de Madagh 2 alertèrent à leur tour ceux des gardes-côtes de Béni-Saf. C’était le vendredi après-midi, nous dit-on. Les gardes-côtes en question partirent aussitôt sur les lieux pour secourir les aventureux. L’opération de récupération à bord du navire se déroula sans problème et le retour sur la terre ferme aussi. Bien qu’affectés physiquement, tous les miraculés étaient en bonne santé sauf un, blessé à la jambe dans un accident nécessitant vraisemblablement un plâtrage. «Un jour de plus et ça aurait été pénible pour nous», a reconnu l’un des rescapés. Une enquête a été cependant ouverte par les services concernés. |
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