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Université: Le CNES suspend son mouvement de protestation

par Houari Barti

Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) a décidé «la suspension du mouvement de protestation» de trois jours, lancé samedi dernier. Une décision que le syndicat motive par les résultats de la dernière réunion avec le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui constituent, selon lui, «une avancée significative» notamment sur les questions du «régime indemnitaire, le logement et la gouvernance.» Telles sont les principales conclusions auxquelles sont arrivés les membres du Conseil national du CNES à l'issue de la session tenue lundi en présence de 27 sections. Une ligne de conduite adoptée, selon la déclaration du Conseil national diffusée hier, «à l'unanimité» et «après des débats fructueux et une évaluation exhaustive» et sur la base «des recommandations» des assemblées générales tenues par les sections CNES.

En dépit de son ton largement positif, la déclaration du CNES tempère en appelant les enseignants à faire preuve de «vigilance» pour veiller à la mise en oeuvre des décisions du ministère, mais aussi en critiquant, ce qu'elle qualifie de «harcèlement des enseignants», qui continue dans certains établissements, selon la même source à «fragiliser davantage le processus de partenariat (...)».

«Le suivi de l'application de l'ensemble des décisions prises lors de la réunion avec le ministre est une nécessité impérieuse. Des réunions d'évaluation doivent être fixées et tenues avec la tutelle au courant des mois de juillet et septembre», indique le CNES dans sa déclaration. Le Syndicat annonce par ailleurs, la tenue d'un Conseil national d'évaluation à la rentrée universitaire afin d'apprécier l'évolution de la situation.

Evoquant la réunion du CNES avec le ministre, le coordonnateur national du Conseil, M. Rahmani, avait, pour rappel, indiqué qu'il y avait «des points très positifs», à l'image du point relatif au régime indemnitaire qui a trouvé un écho favorable. Il avait toutefois précisé que «le problème des salaires ne peut être réduit à la seule question du régime indemnitaire, car le vrai problème réside en fait dans la faiblesse du pouvoir d'achat.» L'autre point positif souligné par le coordinateur national du CNES est celui qui a trait aux 6.500 logements destinés aux enseignants dans le cadre du programme du président de la République. «Le ministre s'est engagé à régler le problème en signant des pré-affectations au profit des enseignants non logés, qu'il s'agisse de logements déjà achevés ou en cours d'achèvement», avait-il affirmé.