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«L'ambition tracée pour l'horizon 2012 est d'atteindre un effectif de
3.000 chercheurs permanents», relève un message du directeur général de la
recherche scientifique et du développement technologique, lu hier aux
universitaires à l'occasion de la mise en place du réseau thématique
«biotechnologie» au niveau du Centre national de recherche en biotechnologie,
sis à la nouvelle ville Ali Mendjeli. Certes, le renforcement du potentiel
humain dans le domaine de la recherche est une nécessité incontournable, mais
la problématique réelle en Algérie réside dans les voies et moyens à
entreprendre pour garder ces cerveaux dans le pays. Car, comme on l'apprendra
lors de cette réunion, ils sont entre 15.000 et 20.000 spécialistes algériens
établis à l'étranger, en fonction dans le domaine de la biotechnologie au sein
de prestigieuses universités occidentales». Alors qu'on voudrait bien «les
impliquer ou avoir leur contribution» dans les projets développés localement.
Dans son message, le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique plaide pour «la promulgation d'une loi sur la biotechnologie pour mieux adapter le cadre juridique de ce secteur», sans omettre de souligner que «l'Etat accordera un meilleur environnement socioprofessionnel (c'est-à-dire des indemnités, des logements...) afin de stabiliser le potentiel humain». Pour sa part, le recteur de l'université Mentouri insistera sur le développement des biotechnologies en Algérie, «devenu une nécessité absolue, au même titre que celui des technologies de l'information et de la communication», dira-t-il. Ajoutant que «l'existence d'un potentiel humain dans le domaine des biotechnologies, avec près de 8.000 diplômés par an, et des structures de recherches dans les domaines des sciences du vivant et des biotechnologies (ndlr : une bonne centaine de laboratoires sur les 700 que compte le pays interviennent dans les activités de recherche en technologie et science du vivant), représente un atout indéniable apte à renforcer davantage les capacités et les moyens de ces structures en vue de donner un nouvel élan aux activités des biotechnologies qui seront d'un apport considérable dans la résolution des problèmes liés à la sécurité alimentaire, à la santé, à la protection de l'environnement et à l'énergie». Cette branche, dont le domaine de compétence touche plusieurs secteurs d'activités aussi sensibles les uns que les autres, à l'instar des domaines de l'agriculture, de l'agroalimentaire, de la santé, de l'environnement (dont les énergies renouvelables), du judiciaire (identification par analyse de l'ADN), peut constituer une bouée d'oxygène pour l'emploi des jeunes. «Quand la biotechnologie va, tout va», soulignera le recteur de l'université Mentouri. Encore faudrait-il «identifier les partenaires socioéconomiques et les impliquer dans les différentes activités liées à la formation, aux programmes de recherche et à l'investissement dans la création d'entreprises», souligne l'orateur. Hier donc, l'occasion de la mise en place de réseaux thématiques a permis de défricher le terrain pour permettre les échanges d'expérience, de l'information et l'établissement de collaboration entres les différents centres de recherche établis à l'échelle nationale, avec «300 chercheurs qui seront chargés d'assurer la coordination du réseau national». Mais il s'agit surtout «d'élucider le rôle que peuvent jouer la coopération nationale, la diaspora algérienne établie à l'étranger et les partenaires socioéconomiques dans l'essor et le développement de cette filière», comme le dira le recteur de l'université Mentouri. «La biotechnologie est une démarche scientifique du 21e siècle», souligne-t-on encore. |
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