|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Les divergences palestino-palestiniennes ont pu être
finalement, et grâce à un travail trop visible des services israéliens et de
leurs alliés, portées à la dimension des pays arabes et musulmans. Il n'y a
plus que Hamas et Fatah qui ne s'entendent plus. Tous ceux qui parlent arabe ne
s'entendent plus de nos jours à propos de la Palestine. Il y a ceux qui
applaudissent avec fierté la résistance de Hamas, il y a ceux qui soutiennent
les efforts de Mahmoud Abbas. Pour se mettre à tirer sur le mouvement
islamiste, nombreux sont ceux qui répondent présent. Il y a ceux qui ne se
cachent pas d'être dérangés par l'ombre chiite iranienne, il y a ceux qui
aiment mettre en vue une douteuse appartenance sunnite, mais Il y a aussi ceux
qui aiment s'aligner, rien que pour s'aligner. Il y a ceux qui hurlent de
colère au seul nom de Hamas et il y a, bien sûr, ceux qui ferment même les
passages pour laisser le temps, tout le temps, aux enfants, aux femmes et aux
vieillards de Ghaza de mourir et de se faire tuer.
De l'autre côté, certains n'aiment pas ce que fait Abbas. Ils lui reprochent ce qu'ils appellent une soumission à Israël car ils considèrent que la question palestinienne ne peut être résolue en négociant avec des Israéliens qui n'ont aucunement l'intention de cesser les hostilités. Ils sont pour la résistance jusqu'au bout. Une résistance armée, bien sûr, qu'ils se contenteront, à ne pas douter, d'applaudir... de loin et rien que de loin. Pendant ce temps, l'invasion de la Palestine par des colonies toujours plus nombreuses continue son chemin. Sans inquiétude. La destruction d'El-Qods aussi se poursuit dans la quiétude la plus totale. Devant une indifférence incroyable et un silence tuant de l'Europe et, surtout, des... Arabes ! Et lorsque la question de ce silence est posée aux Arabes, ils se mettent à hurler. A vociférer. Parce qu'on ne peut pas aller en rangs dispersés !, ne cessent-ils de marteler. Mais qui leur demande d'aller quelque part ? On leur demande juste de ne pas se taire. Et puis, à la limite, n'est-ce pas qu'on peut être avec Hamas et défendre la Palestine comme on peut soutenir les autres et défendre la cause palestinienne ? Ou bien faut-il comprendre que même le temps du « tendid » est passé ? Mais que nous reste-t-il donc ? Les temps ont sérieusement changé finalement. Il n'y a qu'une seule question palestinienne. Dès lors, les nombreuses divergences qui semblent, depuis quelque temps, marquer des positions arabes déjà peu consistantes, ne peuvent provenir que des lunettes volontairement mal essuyées de certains régimes qui ont pris la manie de cultiver la myopie comme art de la politique. |
|