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Dans une correspondance adressée au ministre des Transports, à la
direction du patrimoine de la SNTF, ainsi qu'à l'inspection régionale du
travail, près d'une centaine d'agents de sécurité de la région Ouest de la
SNTF, recrutés en 1997 pour assurer la sécurité du patrimoine de la compagnie
ferroviaire, reviennent sur leur situation de contractuels qui n'a, selon eux,
que trop duré, alors qu'un personnel affecté à la même mission recruté en 2000
bénéficie de l'ensemble des droits et avec des salaires plus conséquents.
Les signataires du courrier rappellent qu'ils étaient tenus au préalable de subir une formation d'armement afin d'assurer dans les meilleures conditions les biens de la SNTF aussi bien les sites, la voie ferrée que les trains de marchandises et de voyageurs. Durant ces années chaudes, ce personnel accompagnait, armes à la main, les trains dans toutes les régions du pays pour faire face aux incursions des groupes terroristes qui ont ciblé la SNTF pour lui porter atteinte en tant que principal moyen national de transport. Rencontrés au siège de la direction régionale du patrimoine, certains d'entre eux nous rappellent notamment les dures conditions dans lesquelles ils travaillaient. «Accompagner dans une cabine située à l'arrière et sur un trajet de plus de 400 km un train transportant du gasoil n'est pas chose aisée», devait nous dire un agent, en précisant qu'«au retour, on devait également assurer la sécurité des dépôts». Aujourd'hui et 12 ans après, leur situation n'a pas changé d'un iota et sont privés des différentes primes comme celle de risque, transport, déplacement, port d'arme et panier. Cet état de fait est qualifié par ce personnel d'injustice, car même sur le plan salarial, une différence de taille est observée entre deux personnels versés pour une même mission. Le personnel de Rail Protect ne revendique qu'une seule chose: la titularisation, synonyme de stabilité dans l'emploi et un meilleur salaire. Cette question, faut-il le rappeler, est nationale et demeure en suspens depuis plusieurs années et notamment après que la situation sécuritaire s'est améliorée. La dernière action en date pour faire entendre leurs voix a été celle menée en début du mois en cours par les agents de sécurité de la région Est du pays qui ont décidé de bloquer les trains notamment à Constantine. Ce jour-là, les protestataires ont déclaré: «Depuis 1997, date de notre recrutement, notre situation n'a pas évolué et nous sommes rétribués à 10.000 dinars par mois, alors que pour le même travail nos collègues titulaires perçoivent trois fois plus. En revanche, les responsables de la société affirment souvent que nous sommes des agents de la SNTF au même titre que les autres. Voilà notre problème essentiel». Les protestataires qui n'ont aucune représentation syndicale, ont déclenché ce mouvement après avoir adressé un mois auparavant un préavis à la direction régionale et surtout après avoir vainement attendu une réponse à leurs revendications. Ce coup de force n'a été suspendu qu'après que les responsables au niveau de la direction générale de l'entreprise se sont engagés à examiner les revendications des agents contractuels. Selon les délégués, cette alternative aurait débouché le lendemain sur une perspective d'intégrer définitivement ce personnel dans l'entreprise. Afin d'avoir une quelconque explication de la part des responsables de la direction du patrimoine de la SNTF, toutes nos tentatives d'une part envers les responsables locaux et de l'autre auprès de la direction centrale ont échoué. |
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