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Conflit autour de 700 logements à Ali Mendjeli

par A.M.

La salle du complexe Al-Khalifa de Constantine a accueilli, jeudi dernier, plus de 250 souscripteurs du projet 700 logements participatifs du secteur de l'éducation de la wilaya, venus assister à l'assemblée générale constitutive de leur association. A l'issue du scrutin, onze membres formant le bureau de l'association ont été élus et ont désigné à leur tête M. Gana Ahmed. «C'est un moyen légal et juridique pour défendre nos droits. Cette procédure nous a été imposée par la situation confuse dans laquelle se trouve ce projet, prévu à la nouvelle ville Ali-Mendjeli, constitué initialement de 700 logements mais qui se trouve maintenant à 1.006», nous explique le président de cette association fraîchement élu. Selon notre interlocuteur, «les souscripteurs, après plusieurs années d'attente et devant l'énorme retard enregistré dans les travaux, ont commencé à douter de la volonté du promoteur de réaliser ses engagements».

Ils comptent entreprendre les premières démarches en s'adressant par lettre directement au wali et dont nous détenons une copie, et ce avant d'aller plus loin. Parmi les griefs faits au promoteur figurent le dépassement du délai de réalisation fixé en 2004 pour une durée de 30 mois, les changements dans la conception des immeubles, l'augmentation des prix des logements, le défaut de remise des actes, l'accaparement du terrain d'assiette qui, selon eux, leur appartient et enfin la fermeture des portes du promoteur au dialogue avec les souscripteurs.

Rappelons que ce projet qui entre dans le cadre du programme du président de la République et qui est piloté par les ministères de l'Education nationale et celui de l'Habitat, a été lancé en 2004. Il est financé conjointement par l'Etat (CNL et FNPOS) et les oeuvres sociales du secteur de l'éducation et de l'enseignement.

Contacté à ce sujet, M. Nasri, le promoteur, précise d'abord «qu'il s'agit d'un programme de wilaya, organisme vis-à-vis duquel il est engagé, et non d'un programme coopératif, et que les plaignants ne sont que des demandeurs». Il a nié «s'être engagé sur les délais de réalisation et avoir demandé une augmentation sur les prix des logements et affirmé que le terrain d'assiette lui appartient de droit». Il a déclaré enfin que les dossiers des candidats, traités au niveau de la wilaya et passés à la CNL pour obtenir l'aide de l'Etat, sont en voie de finalisation.