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Programmée pour la fin du mois de mars dernier, l'opération de
démantèlement du centre de santé Ibn Rochd (ex-Carteaux) aura lieu aujourd'hui.
C'est ce que nous apprend une source sûre qui indique que l'entrée en lice de
l'entreprise à laquelle a été confiée cette mission sera précédée de
l'évacuation de tout le mobilier. Concernant l'assiette située en pleine zone
urbaine, le premier responsable de l'EPSP Es-Seddikia nous avait appris qu'elle
sera récupérée pour la réalisation d'une nouvelle structure sanitaire en R+1
pour une enveloppe financière de plus de 4 milliards. Ceci a été confirmé par
le représentant syndical qui, outre cette question, est revenu sur la prise en
charge du personnel qui devait faire l'objet de dépistage suite aux nombreux
cas de cancer recensés et le dernier en date à avoir été touché est un
praticien qui était sous chimiothérapie. Pour rappel, la décision de
démantèlement de cette structure a été initiée après un constat fait sur place
et qui a conclu que 50% du personnel était atteint de maladies
professionnelles, en raison probablement de la présence d'amiante dans les
parois des baraques. Mais, il aurait fallu un quatrième décès à la fin de
l'année dernière parmi le personnel, une femme de 58 ans qui était aux portes
de la retraite et atteinte d'un cancer du cerveau, pour que la sonnette
d'alarme soit déclenchée pour lancer une véritable enquête sur les causes de
ces décès ainsi qu'un dépistage de l'ensemble des 40 agents médicaux,
paramédicaux et administratifs du centre. Trois décès, deux médecins et un
paramédical, ont été enregistrés avant 2002.
«Un échantillon a été prélevé, mais les résultas d'analyses n'ont jamais été rendus publics et les services de médecine du travail ont été interpellés, mais cet SOS est resté sans suite», devait nous préciser à l'époque un syndicaliste activant au niveau de cette structure sanitaire constituée de baraques en préfabriqué, vieille de plus de 70 ans. Voulant à tout prix mettre toute la lumière sur cette série de drames qui ont touché leurs collègues et ne se sentant nullement à l'abri, le collectif des travailleurs a sollicité un bureau d'études pluridisciplinaire pour des analyses physico-chimiques. Après prélèvement d'échantillons de parois, le rapport d'analyses a conclu: «l'échantillon en question qui joue le rôle d'isolant thermique et phonique peut présenter un danger sur la santé des occupants si le toit sera percé ou endommagé». |
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