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L'enseignant de
l'université de M'sila, en l'occurrence, M. Rouadjia Ahmed, vient d'être
rétabli dans ses fonctions, après avoir fait l'objet d'une décision de
suspension de son poste par son administration pendant près d'une année, a-t-on
appris hier auprès de la section CNES-USTO.
Lors d'une conférence de presse, animée hier par le coordonnateur de la section M. Chouicha Kaddour, le syndicat a tenu à féliciter cette «victoire» de l'enseignant «injustement sanctionné», tout en affichant sa volonté à poursuivre sa mobilisation pour défendre tous les autres collègues à l'échelle nationale, «et ils sont nombreux», qui subissent les mêmes pratiques. Relatant les faits, le conférencier a rappelé que c'est suite à un article paru dans la presse nationale, le 10 mai 2008, intitulé «L'université algérienne en général et l'université de M'sila en particulier», signé par le Dr Ahmed Rouadjia, que ce dernier avait fait l'objet d'une plainte en justice pour diffamation déposée par le recteur de l'université. Une sanction accompagnée d'une autre, puisqu'il a été suspendu de son poste et son salaire a été bloqué. «Les exactions de ce recteur sont nombreuses et le cas A. Rouadjia n'est pas isolé. Le cas Zetchi Rabah, révoqué sans saisine de la commission paritaire, et plus de 60 affaires en justice (plaintes et contre-plaintes aux motifs divers) sont révélateurs», écrit la coordination des sections CNES dans un communiqué rédigé en préambule à une pétition de soutien à Rouadjia. Cette pétition lancée pour exiger la réhabilitation de Ahmed Rouadjia et les autres collègues indûment sanctionnés «restera toujours en vigueur» pour dénoncer «l'autoritarisme et l'arbitraire au sein de l'université algérienne», a ajouté M. Chouicha. Le coordonnateur de la section CNES-USTO a, par ailleurs, annoncé le lancement pour le 30 mai en cours, sur appel de son syndicat, d'un mouvement de grève à la faculté d'architecture et de génie civil pour exiger le départ du doyen par intérim de la faculté accusé d'«abus de pouvoir». Une accusation que le syndicat compte même porter devant la justice à travers une plainte officielle qui sera déposée devant le tribunal pénal, en se constituant partie civile, a indiqué hier M. Chouicha Kaddour. «Ponctions sur salaires injustifiées, refus de réunir le conseil de gestion pour discuter de la répartition du budget, non-respect des mandats des membres du Conseil scientifique», sont autant de cas «d'abus de pouvoir» de la part du doyen que dénoncent, à ce jour, 12 enseignants de la faculté, affirme le conférencier. Le CNES-USTO compte également déposer plainte contre le recteur de l'université Mohamed Boudiaf auprès du tribunal pénal pour «pression contre les délégués syndicaux et atteinte au droit à l'exercice syndical garanti par la Constitution.» Le conférencier a affirmé que la section CNES-USTO n'hésitera pas à saisir les instances internationales si elle estime que tous les recours possibles en Algérie ne lui permettent pas d'être rétablis dans ses droits à l'exercice syndical. Une option que lui garantit le droit algérien, car l'Algérie est signataire du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, a-t-il encore affirmé. |
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