Ceux parmi les militants du FLN et ceux
observateurs de ses instances structurelles qui affirmaient que la mouhafadha
de Relizane et à un degré moindre les kasmas ne sont rien d'autre que des
permanences électorales ouvrant leurs portes, closes toute l'année, à
l'approche des joutes électorales pour les refermer ensuite des mois durant,
abandonnées aux araignées tissant leurs toiles tout autour d'un mobilier
poussiéreux, ce qui s'apparente, selon la métaphore d'un élu de l'APC de
Relizane, aux locaux «commerciaux» des artisans de «zlabia» déverrouillant
leurs portes cadenassées toute l'année au premier jour du mois de Ramadhan, ce
qui témoigne sans doute d'une indiscipline «fonctionnelle», disent les uns,
chez sa classe d'élus mais qui n'atténue en rien leur action politique
«informelle» ayant pour théâtre les cafètes discrètes de la ville et les
bureaux, climatisés en ces jours de retour des chaleurs, des élus locaux. Voilà
quelques semaines seulement, le quorum des deux tiers des membres de l'APC de
Relizane, jurant de destituer le maire M. Beldjilali, allait atterrir au bureau
du wali si ce n'était la campagne présidentielle interférente alors que la semaine
écoulée annonçait un remaniement de l'exécutif communal où les plus visés ne
sont autres que M. Satal, même s'il est maintenant d'une autre couleur
partisane, et M. Mkadem, le vice-président, tous deux en mauvaise odeur de
sainteté avec le P/APW, M. Zerrouki, très contesté ces derniers temps et déjà
candidat aux prochaines sénatoriales et qui préférerait, affirment les
concernés eux-mêmes, disloquer le clan dur de l'APC pour y récupérer des voix
via une délibération avortée mercredi passé par les élus du FLN et du RND, tout
heureux de maintenir les rangs protagonistes dispersés, surtout que le RND
dispose d'un candidat sérieux, M. Ghribini, faisant l'unanimité au sein même
d'autres formations politiques y compris le FLN où, hormis le P/APW, d'autres
candidats se présenteront dont notamment M. Boudalia, maire de Oued R'hiou
depuis presque seize années, P/DEC puis maire RND, maire indépendant et maire
FLN, où un émiettement des voix aura des conséquences lourdes comme par le
passé aux mêmes sénatoriales.