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Saisie en référé par la direction de la protection civile, la chambre
administrative près la cour de Constantine a prononcé hier un verdict
«ordonnant l'arrêt immédiat du sit-in» observé par les pompiers depuis le lundi
dernier, déclarant «illégal le mouvement de grève» et «ordonnant la reprise de
travail». Le déplacement avant-hier d'émissaires, dont un avocat, dépêchés à
Constantine par la tutelle à la suite du durcissement du mouvement de
contestation des soldats du feu, qui ont bloqué l'entrée du siège de la
direction, un acte jugé «grave dérapage» par les responsables, même s'il n'a
donc pas contribué à apaiser les tensions à travers le dialogue, aura actionné
la machine judiciaire et mis un terme à cette protesta.
Rencontrés hier dans les couloirs de la cour de Constantine, les syndicalistes accompagnés de leur avocat n'ont pu assister à l'audience, qui a débuté à 11 heures, alors que la notification de l'audience ne leur a été signifiée que vers 10 heures 50 minutes, c'est-à-dire à près de 10 minutes de l'ouverture du procès. Toutefois, les syndicalistes nous déclarent que «par respect à la décision de justice en question, le mouvement de contestation sera gelé à partir de ce mercredi, mais l'on n'écarte pas la possibilité de déterrer à nouveau la hache de guerre dans l'avenir et recourir à d'autres formes de protestations». Nous apprenons aussi, par le biais de la cellule de communication de la protection civile, que l'avocat de la direction générale a introduit hier cinq plaintes en matière pénale et cinq autres plaintes en matière civile, contre les membres du bureau de la section syndicale de la protection civile, sous divers objets. Au total, avec les deux dossiers déjà sur les bureaux des juges, ce sont pas moins de douze affaires, mettant en conflit la direction de la protection civile et la section syndicale de ce corps, qui sont pendantes devant les tribunaux. |
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